Le Château de la Chesnaye

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


Histoire

La Chesnaye est un ancien fief (moyenne et basse justice) il relevait du Brandon, à foi et hommage simple et cinq sots de service annuel, payables la veille de Noël. Plus tard, il releva à la fois de la baronnie de Châteauneuf de Tours et du duché de Montbazon. Dès XIIe siècle une chapelle s’y élevait ; bien que très transformée, elle existe toujours. 

Le 12 juillet 1181, il fut réuni à la terre d'Athée et érigé en châtellenie sous le nom d'Athée-Chenaie, en faveur de Lucien-François Daen, chevalier, par lettres de Henri-Louis-Marie et Jules-Hercule, princes de Rohan.

Au XVème siècle, la terre de la Chesnaye appartient à Jean du Puy, écuyer, mais on ignore si un château s'y élevait déjà. La famille Bohier en devint propriétaire au XVIème siècle puis le domaine passe, au cours du XVIIème siècle, aux familles Sallier et Daen. Le fief est réuni le 12 juillet 1781 à celui d'Athée qui relevait également de Montbazon. Les deux terres sont alors érigées en châtellenie à foi et hommage simple sous le nom d'Athée-Chenaie par Jules-Hercule de Rohan (1726-1788) et son fils Henri-Louis-Marie (1745-1809) tous deux ducs de Montbazon.

 

Lucien-François Daen, maire d’Athée de 1808 à 1826, devient propriétaire de la Chesnaye à une date qui reste à préciser et que certains auteurs situent en 1781. On ignore à quoi ressemblait la première demeure noble qui s’est élevée à la Chesnaye.

 

Un château a été construit ou remanié au cours du XVIème siècle. Outre la chapelle associée à une tour carrée en moellons, à l’est, la partie la plus ancienne du logis semble être la tour ronde (XVème XVIème siècles) en moyen appareil de tuffeau édifiée à l’angle nord-est, couverte en poivrière et dont les mâchicoulis ont été refaits.

 

La date de construction de l’aile orientée nord-sud n’est pas connue mais sa façade ouest suggère un agrandissement survenu au cours du XVIIème siècle ou du XVIIIème siècle, puis un remaniement important au cours du XIXème siècle, en deux phases.

 

Au XVIème, il fût la propriété de la famille Bohier. Au XVIIème siècle et XVIIIème siècle, les familles Hamel, Sallier et Daen occupèrent respectivement ces lieux.

 

Au XIXème siècle, le Château appartient à André Olivier Ernest Sain de Boislecomte, puis au Comte de Roche-Aymon, à M. et Mme Pierre Collinet et ensuite à M. Henri Collinet.

 

Au XXème siècle, la famille Lamothe en devient la propriétaire, puis elle en fit don à la Compagnie des filles de Charité, pour faire une maison de retraite, existante encore à ce jour.

 

Le Château comporte des parties de style renaissance notamment l'aile droite et l'aile gauche : balcons, encorbellements des fenêtres, balustres, figures en relief. Jeanne d'Arc serait passée au Château en 1429 avec sa troupe. A noter que la statuette surplombant la tour ronde de l'extrémité Est, est celle d'un troubadour. La façade Ouest restaurée au XVIIème siècle présente des fenêtres "en œil de bœuf". Il reste des vestiges d'une chapelle du XVIème qui a conservé sa fenêtre d'origine au chevet. De l'époque féodale, il reste une grosse tour et une petite tour à toits en poivrière.

 

On suppose qu'un souterrain aurait relié le Château à la Tour du Brandon, car un escalier subsiste sous l'ancienne chapelle. La propriété connut une période de prospérité avant 1914, de nombreux domestiques, jardiniers, bûcherons se partageaient les tâches. Des chasses à courre étaient organisées.


Durant la Seconde guerre mondiale, alors que la ligne de démarcation coupait Athée, un poste de commandement allemand était installé dans le château.


La propriété, issue d’un don de la Famille Lamothe à la Compagnie des Filles de la Charité de St Vincent de Paul, entame donc une nouvelle vie en accueillant des Sœurs âgées de la Congrégation.

 

Le 14 septembre 1956, la Mère Lepicard, Mère Générale, Sœur Modaine, Econome Générale, arrivent à la Chesnaye avec Sœur Beraux et sa compagne, Sœur Marie Carlier, - Sœur Hubert, Visitatrice, les attend sur place…. Ce sont les premières Filles de la Charité de St Vincent de Paul qui prennent possession du Domaine de La Chesnaye.

 

C’est tout d’abord la visite du château :

« Partout des gravats…

« La bibliothèque, le salon et le billard, la salle à manger, sont encombrés de paquets jusqu’au plafond… ».

 

Dans un premier temps, les Sœurs vont demeurer à Tours. Durant sept mois, ce sont les allées et venues Tours/La Chesnaye. Des camions déchargent tout un déménagement : des armoires pour les dortoirs… des affaires diverses…du linge… tout cela en provenance des maisons fermées… Et ce sont des draps de maisons d’enfants, trop petits, qu’il faut allonger…élargir…

 

D’abord quelques unes, au plus fort de l’occupation les sœurs seront jusqu’à 110 sur le site. Pour accueillir  cette communauté importante, tout un ensemble immobilier sera érigé, dont le dernier élément date de 1980. Au départ, très actives, les sœurs vieillissent et la communauté doit petit à petit embaucher du personnel laïc pour faire face au fonctionnement du quotidien. Ainsi peu à peu la résidence se transforme d’abord en EHPA puis en EHPAD, après un rapprochement en 2010 avec le Conseil Général d’Indre et Loire et l’ARS 37.

 

Actuellement EHPAD depuis le 1er Janvier 2011 (convention tripartite en cours de signature), la résidence, à la demande des Filles de la Charité rejoint l’Association Monsieur Vincent, dans un premier temps sous mandat de gestion avant une intégration complète à compter du 1er janvier 2012.

 

Cette intégration longtemps anticipé par la Résidence s’est déroulée sans heurt et l’outil de travail est pleinement opérationnel pour répondre aux exigences actuelles de fonctionnement d’un EHPAD.

 

L’intégration dans l’AMV permet d’achever la professionnalisation de l’établissement et renforce sa situation au niveau local.


PLAN DU PARC

Le parc accueille également un cimetière dont le plan pensé de manière à disposer les tombes en cercle autour de la Croix a été dessiné en 1958 par M. de Lamothe. Le parc comprend 60 hectares plantés de chênes, frênes, charmes, ifs, tilleuls et acacias principalement ; on y trouve également un séquoia et de grands cèdres. 


LE CIMETIERE

Un cimetière est aménagé dans le parc à partir de 1959.

Il est réservée aux sœurs de la Compagnie des filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, propriétaire des lieux.

 

le plan est pensé de manière à disposer les tombes en cercle autour de la Croix. Il a été dessiné en 1958 par M. de Lamothe.

 


ELEVATION DES FACADES


VUES INTERIEURES

La bibliothèque
La bibliothèque
La bibliothèque
La bibliothèque

A l’intérieur, l’ameublement néo-gothique de la bibliothèque semble directement inspiré de la célèbre Abbotsford House de Walter Scott (Écosse).


Cartes Postales