L'Eglise Saint-Jean-Baptiste

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


Préambule

L'église est placée sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Le chœur et l'église sont du XIème ou du XIIème siècle. La façade est percée d'une porte en anse de panier, accostée de deux pilastres dont les chapiteaux soutiennent un linteau aux écoinçons décorés de feuilles de chardon. Au-dessus, trois niches Renaissance à coquille sont creusées entre des pilastres cannelés. L'abside romane, voûtée en cul de four, était éclairée par trois fenêtres en plein cintre. La nef est couverte en charpente avec lambris. Un petit clocher en charpente domine la nef.


Histoire

La nef a été reconstruite en 1515 par Thomas Bohier, seigneur de Chenonceau, et Catherine Briçonnet, sa femme. Par lettres du 25 septembre 1515, l'archevêque de Tours autorisa Denis Briçonnet, évêque de Saint-Malo, beau-frère de Thomas Bohier, à bénir la nouvelle construction.

Par acte du 30 septembre de la même année, les habitants de Chenonceau, solennellement assemblés au son de la cloche, s'engagèrent à pourvoir à l'entretien de l'édifice.

 

Peu de temps après, le pape Léon X accorda une indulgence plénière à. tous les fidèles qui, vraiment repentants et confessés, "visiteraient l'église, à la fête de saint Jean-Baptiste, depuis les premières vêpres jusqu'aux secondes, ou qui feraient quelque don pour son entretien ou son embellissement".

1559/1589 : Catherine de Médicis a offert les fonds baptismaux. De forme pédiculée, ils consistent en une coupe de pierre à huit pans, portée porté pied arrondi et surmontée d'une flèche octogone en bois à panneaux sculptés, avec tes armes de la Reine Mère, qui furent détruites à la révolution.

1594/1665 : César de Vendôme, fils d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées, a offert une des cloches dont la bénédiction a eu lieu le 9-11-1642, par l'abbé Pelletier, curé de Chenonceau (à condition qu'elle porte le nom de sa fille Elisabeth).

En 1734, Claude Dupin, propriétaire de Chenonceau, fit reconstruire les trois autels, répara le chœur et donna à la paroisse un nouveau cimetière.

En 1741, Claude Dupin, propriétaire de Chenonceau, fit refaire à ses frais le clocher abattu par la tempête. Pour le dallage de la nef qui exigeait des réparations, il consentit à exécuter à ses frais les travaux « à la condition que les habitants renoncent à enterrer dans l'intérieur de l'église ». Cette condition fut acceptée et sanctionnée par une ordonnance de Monseigneur Chapt de Rastignac, archevêque de Tours.

En 1863 Mme Pelouze a fait exécuter à ses frais des travaux importants dont il ne subsiste de nos jours que l'autel en pierres de Lourdine, sculpté par Mr Borie. Le tombeau est divisé en trois panneaux par quatre pilastres ; chaque panneau présente un encadrement carré en saillie, orné de canaux et de feuilles d'acanthe dans les angles. Le panneau central porte une croix à fleurons terminaux entourée d’un collier de sequins. Les autres offrent les instruments de la passion disposés sur un cuir héraldique à rubans flottants. Le carrelage du sanctuaire : carreaux de Château-Renault et ardoises : le dallage au centre de la nef est en pierres dures de Pontlevoy.

Parmi les reliques que l'église possédait dans la première moitié du XVIIème siècle, se trouvaient celles de Saint Calais. Elles consistaient en un morceau de crâne, ayant, dit un écrit du temps, cinq pouces et demi de circonférence. Cet ossement était fixé, au moyen de clous d'argent, sur la tète d'un buste, fait de bois de frêne, et représentant la figure du saint.

En 1731, des voleurs pénétrèrent dans l'église de Chenonceau et emportèrent ce buste, qui fut retrouvé, au bout de quelques mois, par un vigneron nommé Pierre Vouteau, dans un fossé formant la clôture de la propriété de la Roche, paroisse de Monts. Déposée d'abord au château de la Roche, appartenant à Claude-Pierre Teste, elle fut ensuite transportée à l'église de Monts, où elle resta pendant douze ans. En 1743, Alexandre Boyer, curé de Chenonceau, accompagné d'un certain nombre de ses paroissiens, vint reconnaitre et réclamer cette relique, qui lui fut remise le 13 mai, pour être rendue à sa paroisse, où elle était en grande vénération.

1799/1863 : Mr le comte René de Villeneuve, petit neveu de Mme Dupin, époux d'Adélaïde Guibert, sénateur et chambellan honoraire de Napoléon III, maire de la commune depuis 1808, a remis le 21-12-1859, à l'abbé Boureau, curé de Chenonceaux, une copie dut tableau de « la vierge au chapelet » peint par Murillo, accordée par les musées impériaux, à la demande de Mme la comtesse Arthur de Villeneuve née Varange, pour l'église de Chenonceaux.

Mr le comte de Villeneuve est décédé le 12-2-1863. Sa sépulture est dans le cimetière de Chenonceaux.

1863 : Mme Pelouze a fait exécuter à ses frais des travaux importants dont il ne subsiste de nos jours que l'autel en pierres de Lourdine, sculpté par Mr Borie. Le tombeau est divisé en trois panneaux par quatre pilastres ; chaque panneau présente un encadrement carré en saillie, orné de canaux et de feuilles d'acanthe dans les angles. Le panneau central porte une croix à fleurons terminaux entourée d’un collier de sequins. Les autres offrent les instruments de la passion disposés sur un cuir héraldique à rubans flottants. Le carrelage du sanctuaire : carreaux de Château-Renault et ardoises : le dallage au centre de la nef est en pierres dures de Pontlevoy.

1913 : Après la guerre 1939/45, le mobilier été offert par la famille Mesnier.

Dans les années 30, une famille de la commune avait offert un très joli chemin de croix : des émaux sur cuivre encadrés de bois, d'une grande valeur. Les 14 tableaux ont été volés en Septembre 1970.

1960 : Restauration entière de la voûte intérieure en bois, avec les Beaux Arts, la commune, le département et la société civile Chenonceaux-Rentilly.

1969 : Remise en état des murs intérieurs. Le crucifix qui était à gauche dans la nef en 1969 a été restauré et accroché dans le chœur le 1-9-1994 (idée de frère Philippe Laurent, curé de Francueil, Chenonceaux, Chisseaux Épeigné-les-Bois, Céré-la-Ronde et Luzillé).


Vitraux

De somptueux vitraux colorés, principalement dans les tons bleu ou violet, dévoilent des représentations simples mais touchantes de scènes religieuses comme la crucifixion.

Ils sont l'œuvre du maître verrier Van Guy, rue des Ursulines à Tours. Ils datent de 1980.


Autel

L’autel majeur et son tabernacle ont été commandés au sculpteur blérois Louis Bory en 1866 par Madame Pelouze, propriétaire du château de Chenonceau. La porte en bronze a été réalisée par l’orfèvre parisien Alexandre Chertier.

A une date inconnue, le tabernacle a été déposé dans la sacristie.

 

L’autel est constitué de trois panneaux carrés sculptés en bas-relief, encadrés par quatre pilastres à chapiteaux composites, tous différents. Le tabernacle était encadré par un gradin de chaque côté, comme l’indiquent les ressauts latéraux. Conçu comme un édicule de plan presque carré, surmonté d’un toit en dôme à terrasse, son ornementation est directement inspirée des monuments Renaissance des environs.

 

L'autel et le tabernacle sont en calcaire blanc, issu des carrières de Lourdine situées près de Poitiers.



L'Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste est inscrite au titre de Protection des Monuments Historique en date du 6 mars 1947 (Ref : PA00097655)