L'Eglise Saint Pierre

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


Histoire

L’église fut construite à Chisseaux, par saint Martin, à la fin du IVème siècle. on ignore l'emplacement précis de cette église et aucun vestige n'en a été retrouvé à ce jour. Elle aurait été reconstruite au cours du 10ème siècle. L'église actuelle est dédiée à saint Pierre. Il ne reste rien de l'édifice construit à cette époque.

 

Au mois de mai 1219, Regnault de Ile, chevalier, avant de partir pour la croisade contre les Albigeois, fit un don à l'église de Chisseaux et à celle de Chissay.

 

L'église possède une nef du XIème siècle (mur nord de la nef). Le collatéral sud a été construit au XIXème siècle. Son chœur date du XIIème siècle mais l'abside à cinq pans a été construite au XVIIIème siècle. Le clocher octogonal est aussi du XIIème siècle.

 

L'édifice a été restauré en 1745. En 1765, le presbytère actuel fut reconstruit presque en entier par Claude Dupin, seigneur de Chenonceau et de Chisseaux.

 


Projet d'agrandissement 15 mai 1865
Projet d'agrandissement 15 mai 1865

Un premier projet d'agrandissement, dressé par les architectes tourangeaux Alison et Guérin, prévoyait la construction d'un transept. Ce projet figure sur un plan daté du 15 mai 1865, auxquelles des modifications ont été apportées à la demande du conseil municipal : l'idée initiale d'un transept est abandonnée et l'on envisage la construction d'un collatéral de trois travées, doublant la nef au sud et se prolongeant à l'est jusqu'à la sacristie. Approuvé en juin 1868 par le préfet, c'est bien ce projet qui fut réalisé.

façade latérale et coupe transversale
façade latérale et coupe transversale

La nef comprend un vaisseau unique divisé en deux travées oblongues à voûtes sexpartites bombées. Elle est éclairée par trois baies en plein cintre côté nord et par un triplet percé dans la façade ouest. Le côté sud est aveugle. Le croisillon nord, voûté en berceau, est prolongé à l'est par une absidiole. Le carré du transept et le croisillon sud sont voûtés d'ogives. Le croisillon sud, contre lequel une habitation est venue s'appuyer à l'est, est dépourvu d'absidiole.

 

Le clocher de plan carré surmonte la croisée du transept ; il ne porte pas de flèche et est simplement couvert d'un toit pyramidal en ardoise. Il est desservi par une vis en pierre logée dans une tour demi hors-œuvre de plan carré, au nord.

 

Le chœur comprend deux travées voûtées en berceau légèrement brisé et se termine par une abside semi-circulaire, éclairée par trois baies en plein cintre. Le chevet est renforcé par des contreforts extérieurs. Sa corniche à petits modillons présente un traitement analogue à celle de l'absidiole du croisillon nord ainsi qu'à celle du mur ouest du croisillon sud.

 

La nef est couverte en ardoise, le croisillon sud en tuile plate. Les réfections successives de la toiture ont abouti à la couverture actuelle constituée d'un versant en tuile plate et de l'autre en ardoise, de poids différents ; la question du coût des restaurations explique le choix de ces matériaux successifs.

La charpente de la nef est à chevrons formant fermes, sans contreventement. On observe un système de fixation de la jambette au chevron par embrèvement biais, maintenu par une cheville. Par ailleurs il n'y a plus de poinçon en place. Le faîtage que l'on peut voire a été rapporté, les chevrons étant dès l'origine assemblés à mi-bois. La charpente du croisillon sud présente également des assemblages à embrèvement biais, contemporains de ceux de la nef. Il devait en être de même pour la charpente du croisillon nord mais elle a été entièrement refaite.


La Fresque

A l'intérieur, sur le mur nord de la nef, on peut voir le reste d'une peinture murale (la partie supérieure gauche) de la fin du XIIème siècle représentant la Cène. Cette fresque a été redécouverte derrière la chaire en 1897.

Fresque murale
Fresque murale

La fresque représente la Cène, ou Institution de l'Eucharistie. Le Christ est entouré de cinq des douze apôtres assis à sa droite. Le fragment conservé est peint sur le mur le plus ancien de l'église. Le mot fresque provient de l'italien dipingere a fresco, qui signifie peindre à frais, et désigne une technique délicate utilisant des couleurs, obtenues à partir d'oxydes de fer, diluées à l'eau et appliquées sur l'enduit frais (fait de chaux éteinte et de sable fin) d'un mur.

 

Cette fresque est classée dans la base Mérimée sous le n° PA00097690

Mobilier de l'église

Bienheureuse Jeanne d'Arc
Bienheureuse Jeanne d'Arc
Le Baptême du Christ
Le Baptême du Christ
Lutrin dit aigle-lutrin
Lutrin dit aigle-lutrin
Lutrin dit aigle-lutrin
Lutrin dit aigle-lutrin
Reliquaire de sainte Germaine
Reliquaire de sainte Germaine


Cartes Postales