L'Eglise Saint Germain

Cadastre Napoléonien (1808 / 1839)
Cadastre Napoléonien (1808 / 1839)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


HISTOIRE

L'ancienneté de l'église de Civray remonterait au temps de saint Germain, évêque de Paris, c'est-à-dire à la seconde moitié du VIème siècle. Cette église est dédiée à Saint Germain.

Le chœur a remplacé, à cette époque, l'abside romane. Il est divisé en deux travées couvertes de voûtes angevines et s'ouvre d'un triplet qui comprenait des vitraux du XIIIème siècle soufflés par une bombe en 1944, mais heureusement réparables. Ces vitraux représentent des scènes de la Passion, la vie de Saint-Nicolas et de Saint-Germain.

 

L'ancien clocher, qui s'élevait au milieu de l'inter-transept, a été détruit de nos jours. Le clocher actuel a été bâti en 1861.

 

Dans les fouilles entreprises pour la construction de ce clocher, M. l'abbé Chevalier a découvert les restes du dallage d'un baptistère mérovingien et la cuve dans laquelle le baptême était administré par immersion. Cuve en poterie (un dolium) qui devait être à l'origine (IVème ou Vème siècle) une grande jarre utilisée pour le stockage du grain. Ce dolium est conservé à Tours, à l'Hôtel Goüin, musée de la Société archéologique de Touraine. Celui-ci était relié par une porte à une église de la même époque que remplaça, au XIème siècle, la nef actuelle, prolongée probablement par une abside en hémicycle. De cette église du XIème siècle subsistent le mur méridional de la nef et les murs du croisillon sud. Le mur de la nef a été surélevé ou réparé à sa partie supérieure au XIIIème siècle.

 

Le mur nord de la nef est percé d'une porte en arc brisé à double rouleau, qui date du XIIIème siècle.

 

Au milieu du XIIème siècle, l'église de Civray appartenait à l'abbaye de Villeloin, ce qui est constaté par une charte d'Engebaud, archevêque de Tours. Par des bulles des papes Adrien IV (1156) et Innocent IV (1253), l'abbaye fut maintenue dans cette propriété qui, par la suite, se trouva réduite au seul droit de présentation au titre curial.

 

Un acte du XVIIème siècle fait mention d'une chapelle dédiée à Notre-Dame-du-Rosaire et qui était desservie dans l'église.

 

 

Le chevet comporte un triplet qui comportant des vitraux du XIIIème siècle. Ils furent soufflés par une bombe en 1944, mais heureusement sont restés réparables. Ces vitraux représentent des scènes de la Passion, la vie de Saint-Nicolas et de Saint-Germain, évêque de Paris.

 

L'église est inscrite au titre des Monuments Historiques en date des 12 juin 1926 et 19 juin 1946.


LES VITAUX


Détail du vitrail de gauche

Détail du vitrail central

Détails du vitrail de droite

LA NEF

La nef en 2020 avec sa voute en bois
La nef en 2020 avec sa voute en bois
La nef vers 1940 avec sa voute en pierre
La nef vers 1940 avec sa voute en pierre

LE CHOEUR

Les culots des voutes

Les clefs de voutes


Dans le logis seigneurial des Cartes, situé dans la paroisse de Civray, se trouvait une chapelle à laquelle le curé de la Croix-de-Bléré était tenu de se rendre processionnellement, tous les ans, le jour de saint Roch. On y disait la messe ce jour là seulement. Elle fut interdite par l'archevêque de Tours en 1787.


La cuve du baptistère carolingien

D’origine gallo-romaine, cette cuve en poterie a un diamètre de 1,21 mètre et une hauteur de 1,35 mètre. Elle a été découverte au XIXème siècle à demi enterrée dans la partie nord du baptistère.

 

Elle est aujourd’hui conservée au Musée Archéologique de Touraine à l’Hôtel Gouin à Tours.