COURCAY

 

Commune du canton de Bléré, arrondissement de Tours

Gentilé : Courciquois et Courciquoises

 

Le nom de Courçay :

  • · Curtiaeus, 774 (charte de Saint - Martin).
  • · Curciniacus , 791 (charte d'Ithier, abbé de Saint-Martin de Tours).
  • · Curciacus sive Martiniacus, in vicaria Eveninse, 843 (charte de Saint-Martin).
  • · Culeiaeus, 862 (diplôme de Charles le Chauve).
  • · Curciacus, 987 (charte d’Hugues Capet).
  • · Curciacus, Corceium, Scorciacus, XIIème siècle (chartes de Saint-Martin, Ritule B. Martini).
  • · Courcayum, 1276 (charte de Pierre, doyen de Saint-Martin).
  • · Parochia de Corcayo, de Corceyo, XIIIème siècle (Cartulaire de l'archevêché de Tours).

 


Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)

D'argent au chevron d'azur accompagné de trois croisettes anillées du même, au chef fascé d'argent et de gueules de huit pièces chargé d'un bâton pastoral d'azur brochant.



Principaux lieux

Saint Urbain
Saint Urbain
Les Moulins
Les Moulins
Manoir de Grande Couture
Manoir de Grande Couture
Personnalités
Personnalités
Manoir de Chemaillé
Manoir de Chemaillé
Théatre de la Nature
Théatre de la Nature


Histoire

De très nombreux vestiges préhistoriques et gallo-romains, notamment au Grand-Geay - où des murs de cette époque encore visibles au début du XXème siècle n'existent plus - et à la Touchette, jalonnent la commune de Courçay, ainsi que les restes d'un aqueduc et des vestiges mérovingiens au Breuil.

 

Citée dès 774 dans une charte sous l'appellation de « Curtiacus », la paroisse et ses moulins sont la propriété de la collégiale Saint-Martin de Tours. Cette possession fut confirmée par Charles le Simple et Hugues Capet. Le droit de justice fut exercé par les archevêques de Tours jusqu'en 1119. A cette époque, l'archevêque Gilbert le céda à la collégiale, moyennant une rente de cent sols. Il lui abandonna, en même temps, le droit de présentation à la cure. Ces concessions furent approuvées par le pape Calixte, le 27 octobre de la même année.

 

Le Chapitre de Saint-Martin érigea alors Courçay en prévôté, qui eut dans ses dépendances les mairies de Courçay, de la Grande et de la Petite-Couture, de Saint-Quentin et de Sublaines. Ces mairies, dont les titulaires étaient chargés de rendre la justice, furent d'abord données à ferme. Par la suite, elles constituèrent des fiefs et devinrent héréditaires. Le maire de Courçay, appelé par la suite bailli, résidait au Grand-Geay.

 

Le dernier prévôt de Courçay fut André Barthélemy, chanoine de Saint-Martin de Tours (1789).

 

Il existait quatre chapelles dans la paroisse. L'une, placée sous le vocable de Noire-Dame-du-Buis, s'élevait dans le bourg, devant le moulin. Elle était en ruines au milieu du XVIIIème siècle, et aujourd'hui il n'en existe aucune trace. Le curé y disait la messe à certaines fêtes. Un revenu de 25 livres était attaché à cette desserte.

 

Une autre chapelle, située également dans le bourg, dépendait d'une maladrerie dont l'existence est constatée dès le XVIIIème siècle. Maladrerie et chapelle ont complètement disparu.

 

Courçay formait une châtellenie, de laquelle relevaient, pour une partie, à foi et hommage-lige, les mairies dont on vient de parler.

 

 Le prévôt de Courçay résidait dans un château situé près des moulins, et qui avait été fortifié, en 1443, avec l'autorisation de Charles VI, Ce manoir tombait en ruines en 1750. En 1791, ses restes avaient si peu d'importance qu'ils ne furent vendus que pour douze livres.

 

Courçay a eu un atelier monétaire à l'époque mérovingienne. M. le vicomte de Ponton d'Amécourt, dans ses Recherches sur les monnaies mérovingiennes de Touraine, cite une pièce qui a été frappée dans cette localité.

 

Avant la Révolution, Courçay était dans le ressort de l'élection de Tours, et faisait partie du doyenné de Montbazon et du grand-archidiaconé de Tours. En 1793, il dépendait du district d'Amboise

 


Une chronique cite une sentence effroyable rendue par le bailli, vers 1400, contre une fille qui s'était rendue coupable d'infanticide. Cette fille, condamnée à être enterrée vive, fut mise en terre dans les environs du bourg; la tête seule dépassait le niveau du sol. Pendant quelque temps, des âmes charitables vinrent, la nuit, lui donner à manger; mais ces secours ne purent empêcher la mort, qui fut épouvantable. Lorsqu'on déterra le corps on le trouva dans un état de putréfaction horrible. La victime avait été dévorée, vivante, par les vers.

 

Le bailli qui avait ordonné cette exécution barbare rendit, à la même époque, une autre jugement qui témoignait de la stupide aberration de son esprit. Il condamna à être pendue et fit pendre, en effet, une truie qui avait blessé un enfant.


Cartes postales