Le Manoir des Ouldes

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne

Historique du nom:

  • Hodes, Hosdes (1282, Dom Housseau),
  • Odes (1431, Archives nationales, P11-221),
  • Les Oudes (1461, Archives nationales, P12-381),
  • Les Hosdes (1504, Archives nationales, P11-363),
  • Oudes de Bléré (1513, Archives 37, C336, C633, C651),
  • Les Oudes (1536, Archives 37, C634),
  • Les Hosdes (1547, Archives nationales, P12-106),
  • Les Oudes (vers 1740, Archives 37, C633, État du domaine d’Amboise),
  • Les Oudes de Bléré (1751, Archives 37, C575),
  • Les Oudes (1751, Archives 37, C633),
  • Les Ouches (vers 1775, Archives 37, A7),
  • Les Houdes (XVIIIème siècle, Archives 37, E127),
  • Les Oudes (XVIIIème siècle, Carte de Cassini),
  • Les Ouldes (1824, 1934, Cadastre),
  • Les Ouldes (2014, Carte IGN).

Histoire

Ce fief relevait du château d'Amboise. Le 2 mai 1282, une convention fut ratifiée selon laquelle Alize, dame de Pouillé, fit don à l'abbaye de Villeloin de 5 setiers de blé à prendre chaque année sur le revenu des Hosdes. Cette convention figurait encore dans les comptes de Chenonceau au XVIIème siècle.

 

Les Marques entrèrent ensuite en possession des Ouldes au XIVème siècle.

 

En 1411, Jehan Marques ayant livré ses forteresses aux ennemis, le maréchal Jean de Boucicault battit les Anglais, incendia et rasa les châteaux de Chenonceau et des Ouldes. Il appartient alors aux Marques. Le 29 avril 1468, Pierre Marques vendit Les Ouldes à Adam de Hodon, pour 500 écus d'or qui reconstruit un deuxième château au XVème siècle.

 

Son fils aîné, Jehan de Hodon, vendit, le 10 décembre 1494, la seigneurie des Ouldes à Jacques de Beaune. En fait, celui-ci n'était que le prête-nom de Thomas Bohier qui se serait installé aux Ouldes en attendant la ruine totale de Pierre Marques. 

 

Thomas Bohier, son successeur, poursuit sans doute ces aménagements. Seules deux tours isolées de cette construction subsistent, ainsi que la tourelle d'escalier du manoir actuel reconstruit en 1867 dans le même style.

 

C'était un fief relevant du château d'Amboise.

 

Le château passe dans le domaine royal en 1535, et Catherine de Médicis y crée une magnanerie, plante des mûriers et convertit le bâtiment principal en filature.

 

Par testament du 5 janvier 1588, Catherine de Médicis légua avant sa mort les terres de Chenonceau et des Ouldes à sa bru, Louise de Lorraine, qui vint s'y réfugier après l'assassinat de Henri III par Jacques Clément. Par acte du 15 octobre 1598, elle fit don de Chenonceau et des Ouldes à César de Vendôme, fils naturel de Henri IV, à l'occasion de son mariage avec sa nièce, Françoise de Lorraine. Le domaine des Ouldes n'était plus que la métairie de Chenonceau et lorsque, le 24 juin 1664, la duchesse de Mercœur afferma tous ses domaines, pour 3.300 livres, à Jacques Baudry, ce fut au manoir des Ouldes que celui-ci vint faire sa demeure. Le 9 juin 1733, quand Claude Dupin, pour 130.000 livres, acheta Chenonceau, la filature de soie n'existait plus, les mûriers de Francueil étaient morts et l'habitation du régisseur tombait en ruines.

C'est un domaine viticole au XVIIIème siècle, lorsque Chenonceaux appartient au fermier général Dupin.

 

Le fils de ce dernier, Dupin de Francueil, grand-père de George Sand, y séjourne souvent en compagnie de Jean-Jacques Rousseau.

 

Depuis le IVème siècle jusqu'en 1789, ce domaine est resté incorporé à la châtellenie de Chenonceau. Le logis seigneurial était autrefois fortifiée.

Lors de la succession de Mme Dupin, décédée le 20 novembre 1799, une clause de son testament donnait l'usufruit du manoir des Ouldes à M. Schwendt, ancien juge au tribunal de Cassation de Paris.

 

 

Le 28 juillet 1855, François-René de Villeneuve donna au comte Septime-Sévère de Villeneuve les propriétés de Saint-Georges et de Francueil. Il exprimait le désir, dans le cas où Les Ouldes seraient vendues après sa mort, que la préférence soit donnée à son notaire Me Durand. Ce qui arriva le 15 mars 1867.

 

 

Le 13 juin 1906, la petite-fille de Me Durand vendit Les Ouldes qui connurent, par la suite, six mutations avant d'être acquises, le 2 février 1979, par Mme la Comtesse Renaud de Laforcade.


Photos

Cartes postales