Le Logis de la Lauconnière

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne

Histoire

Ancien fief, relevant de l'archevêché de Tours. En 1366, il appartenait à Geoffroy de Griçay, qui eut une fille Marguerite, mariée à Pierre de Bonnemaye. Après la mort de Geoffroy de Griçay, l’archevêque, ayant voulu devenir propriétaire de ce domaine en vertu du droit de retrait féodal, Pierre de Bonnemaye et sa femme consentiront à le céder à l'église de Tours.

Cette cession est ainsi rapportée dans le Cartulaire de l'archevêché :

Par la suite, le fief de Lauconnière revint à des mains laïques. En 1566, il appartenait à François Ligier, conseiller et secrétaire du roi, secrétaire des commandements et finances de la reine Louise de Loraine, résidant à Chenonceaux. François Ligier mourut le 8 aout. 1591 et fut inhumé dans l'église des Cordeliers d'Amboise.

 

Les différents propriétaires du domaine ont été:

  • En 1556, il appartient à François Ligier, conseiller et secrétaire du roi, qui fait planter, sur les coteaux de La Croix 40.000 plants de vigne. 
  • En 1595, Marin Levacher, Écuyer, était seigneur de Lauconnière, 
  • En 1680, par Philippe de Sellier, Écuyer.
  • En 1698, par Jean-Armand de Galien de Brandy, aide-de-camp des armées du roi, marié à Marguerite de Sallier.
  • En 1739, par Louis de Cullon, marié à Marie-Anne-Samuelle-Charlotte-Guillemette de Rancher, fille de Paul-François de Rancher, baron de la Ferrière, et d'Antoinette-Constance-Parfaite Xeuillard de Marigny.
  • En 1766, par Antoine François Dujuglart, chevalier, pour le compte du seigneur de L'Aucaunière (tel qu'on l'écrit alors), mineur, au duc de Choiseul pour 60.000 livres. Le domaine comprend alors la terre et seigneurie de l'Auconnière ainsi que les fiefs et seigneuries de la Jarnière et de la Chevallerie, de la Drugeonnière et de la Brimbaudière, et une portion de la chapelle Barbe dans la paroisse de La Croix.
  • En 1790, par Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre.

Le corps de logis principal date du début du XVIIIème siècle. Cinq arcades à colonnes doriques subsistent d'une ancienne galerie dans la cour intérieure.

Le manoir comprend différents bâtiments qui s'organisent autour d'une cour rectangulaire orientée nord-est/sud-ouest. L'ensemble est construit en moellons de tufeau, à l'exception du corps de logis en pierre de taille. Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate, sauf celui du corps de logis qui est en ardoise.

 

Fermant la cour au nord, une galerie de cinq travées portées par des colonnes cylindriques en pierre de taille de tufeau est surmontée d'un étage carré. Cette galerie, dont trois travées seulement sont communicantes, les deux autres étant closes par des murs de refend, suggère une modification de la disposition initiale de ce bâtiment dont les corbeaux encore visibles du côté intérieur des murs gouttereaux indiquent la présence d'un plancher plus bas que celui qui existe actuellement.

 

Les colonnes en délit et à chapiteaux à tore épais reposent sur des bases quadrangulaires en calcaire dur.