Le Manoir de la Chauvinière

Plan cadastral Napoléonien
Plan cadastral Napoléonien
Plan cadastral actuel
Plan cadastral actuel
Photo aérienne
Photo aérienne

Histoire

Les registres paroissiaux mentionnent La Chauvinière à partir de 1635 mais la plupart des bâtiments sont antérieurs à cette date. En 1666, le domaine appartient à Claude Boucheron, écuyer. La Chauvinière figure sur la carte de Cassini. Les deux tours rondes qui subsistent avaient à l'origine un rôle défensif, mais leurs ouvertures ont été totalement remaniées.

 

 

En 1666-69, Claude Boucheron, Ecuyer, était qualifié de sieur de la Chauvinière. 

 

Le principal corps de logis, dont la façade sud a été endommagée au XXème siècle par le percement d'une large baie centrale, date initialement de la fin du XVème siècle ou du XVIème siècle, cependant de nombreux aménagements l'ont progressivement modifié au cours des siècles. Le petit logis qui lui est accolé, à l'ouest, conserve des poutres moulurées qui pourraient dater du XVIème siècle.

 

Au nord, la grange et le corps de logis attenant datent vraisemblablement du XVIIème siècle. A l'est, l'ancienne chapelle à pignon débordant date du XVIème siècle ; la grange accolée a été rehaussée à une époque indéterminée. La maison d'ouvrier agricole située au sud entre les deux tours date du milieu du XIXème siècle.

Les bâtiments

Le manoir de la Chauvinière, dont le mur de clôture est flanqué de deux tourelles cylindriques à poivrière, comporte un simple logis. Le toit repose sur deux pignons à rondelis et est percé de deux lucarnes à fronton courbe.

 le logis noble est composé de deux corps de bâtiment accolés par un mur pignon débordant. La partie est, la plus vaste et la plus haute, a été remaniée à de nombreuses reprises tant pour les ouvertures que pour les cheminées. Les deux fenêtres latérales de la façade sud sont surmontées de lucarnes à fronton cintré. La baie centrale résulte d'un percement qui a élargi la porte primitive, précédée d'un perron. La façade nord conserve une demi croisée moulurée (traverse disparue) qui donne une idée des baies d'origine. Ce logis comprend un rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble à deux cheminées, auquel on accède de l'intérieur par un escalier tournant en charpente.

Le sol de l'étage de comble est carrelé en tomette. La charpente est à chevrons formant fermes, avec contreventement en croix de Saint-André entre le faîtage et le sous-faîtage. Le toit est couvert en ardoise.

Une cave règne sous toute la longueur de ce bâtiment.

Les poutres maîtresses qui supportent les solives du rez-de-chaussée sont soutenues par des culots ou des contreforts massifs aux extrémités et par quatre piliers circulaires en maçonnerie en leur milieu. A l'ouest, le petit corps de logis accolé s'élève sur une cave voûtée en berceau en pierre de taille ; il comprend également un rez-de-chaussée et un étage de comble avec cheminée.

 

Fermant la basse-cour au nord, s'alignent les anciens bâtiments d'exploitation comprenant notamment une grange accolée à un logis à l'est. Plusieurs constructions de taille modeste limitent la cour à l'est, dont les vestiges d'une ancienne chapelle accolée à une grange qui a été surélevée. Cette chapelle est mentionnée jusqu'au XVIIIème siècle.

 

A l'est de cette grange subsiste une mare qui fut autrefois un vivier, ainsi qu'une cave semi-enterrée qui a son entrée du côté de la route.