Nicolas FROGER

Nicolas Froger, curé constitutionnel

Nicolas Froger, curé de la paroisse en 1790, né le 9 février 1756 à Tours, était fils d'Antoine Froger, maître verrier. Il prêta le serment requis par la loi le 23 janvier 1791 "en l'église de la paroisse d'Athée, onze heures et demi avant midi, à l'issue de la grande messe célébrée en la dite église, et en présence du conseil général de la commune, et des fidèles assemblés, monsieur Nicolas Froger, curé de la dite paroisse s'est présenté monté en chaire, et a dit qu'en exécution du décret de l'assemblée nationale du 27 novembre dernier, sanctionné par le roi le 26 décembre aussi dernier, lu et publié en cette municipalité et au prône le 15 de ce mois, il venait avec empressement prêter le serment civique prescrit par ledit décret, et après un discours dans lequel il a exprimé à grande édification des assistants ses sentiments d'attachement à la nouvelle constitution et son obéissance aux lois, a prononcé à haute et intelligible voix, et la main levée le serment solennel de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse confiés à ses soins d'être fidèle à la Nation, à la loi et au Roy, et de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l'assemblée nationale et acceptée par le roy".

 

Il renouvellera son serment de fidélité le 17 octobre 1792.

 

Lors de la reprise du culte, Nicolas Froger, en tant que ministre de la religion catholique à Athée, prêta le serment de haine à la royauté et à l'anarchie, et d'attachement et de fidélité à la République et à la constitution de l'an III, le 1 Frimaire an VI (21 novembre 1797). Le même jour, l'administration cantonale de Bléré certifia que "le citoyen Nicolas Froger, ministre du culte catholique, dans la commune d'Athée, âgé de 40 ans, taille de 5 pieds deux pouces, cheveux gris mêlé, sourcils bruns, yeux chatins, nez ordinaire, front moyen, bouche moyenne, menton rond, visage oval, réside dans la commune d'Athée, dans la maison du citoyen Daen, propriétaire, sans interruption depuis le premier Vendémiaire an IV".

 

Il n'avait point émigré, ni été détenu et ne s'était jamais rétracté.

 

Le 19 Germinal an VIII (avril 1800), on signale qu'il réside depuis plusieurs années à Civray