AZAY-SUR-CHER

Commune du canton de Bléré

Gentilé : Azayens ou Azayrois

Carte de Cassini (1718)
Carte de Cassini (1718)

Les principaux lieux

Eglise Marie Magdleine
Eglise Marie Magdleine
Saint Jean du Grais
Saint Jean du Grais
Château de Beauvais
Château de Beauvais
Château du Coteau
Château du Coteau
Château de la Michelinière
Château de la Michelinière

Château de Leugny
Château de Leugny
Château de la Gitonnière
Château de la Gitonnière
L'ancien château
L'ancien château
Les moulins
Les moulins
Les personnalités
Les personnalités


Histoire

Commune du canton de Bléré, arrondissement de Tours, - situé sur le Cher, à 15 kilomètres de Tours et à 12 de Bléré.

 

Les premières mentions datent de :

  • Aziacum, Azaium, 1127 (chartes de Saint-Jean-du-Grès).
  • Parochia de Azayo super Caru» (charte de Saint-Martin)                  
  • Azaium (Cartul de l'archevêché de Tours).
  • Azay-sur-Cher, 1449 (charte de Saint-Jean-du-Grès).
  • Asiacum ad Carim (Arotitia galliarum, 571) carte de Cassini.

 

Elle est bornée, au nord, par les communes de Montlouis et de Saint-Martin-le-Beau ; au nord- ouest, par Véretz; à l'est, par Athée ; et sur les autres points, par les communes d'Esvres et de Truyes. Elle est traversée par la route nationale nu 76, de Tours à Nevers, et est arrosée par le Cher et par les ruisseaux du Filet, d'Azay et du Puits de Citrée.

 

 

Parti : au premier fascé d'argent et de gueules de huit pièces, au second d'argent à l'aigle au vol abaissé de sable, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or
Parti : au premier fascé d'argent et de gueules de huit pièces, au second d'argent à l'aigle au vol abaissé de sable, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or

Avant la Révolution, la paroisse d'Azay-sur-Cher était dans le ressort de l'élection de Tours, et faisait partie du doyenné de Saint-Avertin et des grand-archidiaconés et archiprêtré de Tours. En 1793, elle dépendait du district de Tours.

L'église, placée sous le vocable de sainte Marie-Madeleine, remonte, pour une partie, à l'époque romano-byzantine. Elle n'offre, d'ailleurs, rien d'intéressant. Elle eut pour fondateurs et patrons les seigneurs d'Azay-sur-Cher. Le droit da présentation au titre curial appartenait à l'abbaye de Villeloin. Le revenu de la cure, en 1790, était de 1084 livres.

Le plus ancien des registres d'état-civil de cette commune commence en 1581.

Au milieu du XIVème siècle, Azay, Cormery et autres localités voisines de Tours, furent occupées par des détachements de troupes anglaises qui, de là, se répandirent dans les campagnes et y portèrent le pillage et le massacre. Sans cesse inquiétée par les excursions de ces bandes, composées de mercenaires et de gens de la pire espèce, la ville de Tours, de concert avec son gouverneur, employa un moyen effroyable pour les déloger des lieux qui leur servaient de refuge. Elle décida qu'Azay-sur-Cher et Cormery seraient livrés aux flammes, et dans ce but elle y envoya deux officiers, Pierre de Combet et Johan Chastolain, avec ordre de faire sauter les fortifications au moyen de la poudre et de mettre le feu aux deux bourgs. La mission fut fidèlement remplie; mais l'officialité diocésaine, à la suite de ces désastres, déclara excommuniés les deux individus qui avaient consenti à en être les auteurs. Naturellement, ceux-ci cherchèrent à se disculper en rejetant sur l'administration dont ils n'avaient été que l'instrument, la responsabilité des faits. Ils finirent par obtenir leur absolution moyennant une amende qui fut payée par la ville de Tours.

 

Azay-sur-Cher était une châtellenie qui relevait de la Papelardière à foi et hommage-lige. Elle comptait au nombre des domaines sur lesquels se trouvait inféodé le droit de l'archevêque de Tours d'être porté sur son siège, lors de son intronisation solennelle, par un certain nombre de grands feudataires du pays.

Le manoir seigneurial, pourvu de fortifications et entouré de douves, existait encore en 1700.

 

Au commencement du XIIIème siècle, la dîme de la paroisse appartenait à Geoffroy Isoré, chevalier, qui en fit don aux religieux de Saint-Jean-du-Grès ; mais le fief avait pour seigneur Guillaume Maingot, chevalier, seigneur de Surgères et de Dompierre-sur-Boutonne (1214), que nous voyons mentionné parmi les cinquante-neuf chevaliers qui combattirent sous les ordres de Philippe-Auguste à la bataille de Bouvines. Guillaume Maingot fit son testament en 1221 et mourut peu de temps après, laissant cinq enfants, entre autres Hugues, qui quitta le nom de Maingot pour prendre celui de la terre de Surgères que ses aïeux avaient possédée dès la commencement du XIème siècle. On trouve Hugues de Surgères, seigneur d'Azay, cité dans des actes de 1221 et de 1239. Dans cette dernière année il donna à l'église de Saint-Bibian d'Argenton une rente de quinze sols pour pourvoir à l'entretien d'une lampe devant le tombeau de Guillaume Maingot, son père, inhumé dans cette église. Son fils, Guillaume de Surgères, comme lui seigneur d'Azay, vivait en 1280. Celui-ci eut pour successeur Geoffroy de Surgères, qui épousa Alix de Culant, fille de Jean, seigneur de Culant, do Jaloignes et de Châteauneuf , et de Jeanne de Bouville.

 

De ce mariage naquirent Jean et Hugues. Jean eut en partage la terre d'Azay-sur-Cher. Il est mentionné dans des titres de 1341, 1347, 1367, 1372 et 1386. Le roi Charles V confisqua ses biens, pour le punir d'avoir suivi le parti des Anglais, mais il les lui rendit au mois de mars 1372.

 

Jean de Surgères mourut sans enfants. Après lui la terre d'Azay passa aux mains d'Aymar de Clermont, seigneur de Hauterives, marié à Jeanne Maingot de Surgères et qui eut deux enfants : Charles, mort sans postérité, et Joachim de Clermont, seigneur de Hauterives et d'Azay-sur-Cher (1422). Ce dernier épousa Isabeau de Surgères et en eut : Tristan de Clermont, qui fut marié à Catherine d'Amboise, dame de Saint-Cyr et de la Papelardière, et Antoine de Clermont. D'un second mariage qu'il contracta avec Jeanne d'Ausseure, naquit François de Clermont, seigneur du Val d'Orquaire et d'Azay, qui rendit aveu pour cette dernière terre à Pierre d'Amboise, seigneur de la Papelardière, en 1458. Vers 1460, Francois de Clermont vendit la châtellenie d'Azay, à réméré, à Jean du Feu, Écuyer, seigneur du Fau (depuis, Reignac), et la reprit peu de temps après pour la vendre au roi Louis XI (1477), qui la donna, dans le même temps, à la collégiale de Saint-Martin de Tours. Celle-ci l'a possédée jusqu'en 1790.

 

D'après Expilly (Diction des Gantes, 1, 421), la terre d'Azay-sur-Cher aurait été érigée en vicomté, en juin 1586, eu faveur d'Amblard de Chadieu. Cette assertion, qui a été répétée par Waroquier, dans le Tableau ,historique de la noblesse (t. Ier, 31), est une erreur. Il est certain, en effet, que l'érection dont il s'agit s'applique, non pas à Azay-sur-Cher, mais à Azay-sur-Indre, appelé aussi autrefois Azay-le-Chétif ou le Cardonne. V. Azay-sur-Indre.

 

En 1858, on a découvert, par suite des déblaiements effectués pour dégager les abords du pont d'Azay, une partie de l'aqueduc romain qui conduisait à Tours les eaux des fontaines d'Athée.