TERMINOLOGIE

Hommage simple

Dans son expression courante, l'une des personnes, désignée comme supérieure (sous des appellations diverses : "seigneur", "suzerain"), tient sous sa dépendance et sa protection un autre, considéré comme inférieur (sous des appellations diverses, la plus commune étant celle de " vassal "). Selon cette conception, le "Seigneur" dispose de prérogatives importantes sur les droits et sur les biens concédés de son " vassal ", y compris le droit de confiscation de ses biens (commise). L'un est, en quelque sorte, le "sujet" de l'autre.

 

L'hommage est l'aspect formel ou rituel par lequel se concrétise une convention entre deux personnes libres. Ce contrat établit une hiérarchie et un lien de subordination entre les deux cocontractants car le vassal devait se battre pour son seigneur.

 

L'hommage proprement dit : à genoux en face de son seigneur, tête nue, le vassal tend ses mains jointes vers son supérieur. Le seigneur ferme ses mains autour de celles de son vassal. Le vassal proclame sa volonté de servir son seigneur. Il devient son « homme », il fait don de sa personne. L’aveu est un document écrit remis par le vassal à son seigneur (XIIIème siècle.). Le geste peut être aussi suivi d'un baiser de paix, sur la bouche.

L’investiture du fief est le dernier moment de la cérémonie : il consiste pour le seigneur à remettre à son vassal un objet symbolisant le fief (motte de terre, anneau, verges, étendard) ; si le contrat est rompu par le vassal, le seigneur peut reprendre son fief.

Cependant l'hommage dit « simple » n'est pas exclusif. Pour remédier à ce problème l'hommage lige fut inventé.

 

L’hommage n’est pas héréditaire : lien personnel entre deux hommes, il s’éteint et doit être renouvelé à la mort du vassal ou du suzerain, avec son ou ses héritiers.

 


Hommage lige

L’hommage lige est une forme d'hommage particulière. L'hommage crée pour le vassal comme pour le seigneur une double obligation : se conseiller (consilium) et s'aider (auxilium) mutuellement. L'hommage lige oblige le vassal qui le prête plus étroitement vis-à-vis du suzerain que l'hommage ordinaire (dit par opposition « simple » ou « plan »), notamment au regard du service d’ost [1].

 


Chevalier Banneret

Le chevalier banneret était un seigneur assez puissant pour entretenir à ses frais au moins vingt-cinq hommes d’armes, et auquel le droit de lever bannière avait été concédé par leur souverain. Cette bannière était carrée et les distinguait des simples chevaliers, qui ne pouvaient porter qu’un pennon à queue à l’extrémité de leur lance.

Une compagnie de vingt-cinq hommes d’armes ou de vingt-cinq lances, représentait un effectif de cent hommes, car l’homme d’armes était ordinairement accompagné de deux archers à cheval et d’un coustiller ou coustilleur, dont les fonctions étaient d’achever, avec son coutelas, l’ennemi que l’homme d’armes avait jeté à terre. Les montres des XIVème et XVème siècles nous font voir que les chevaliers bannerets de Bretagne avaient sous leurs ordres plusieurs chevaliers, et un nombre assez considérable d’écuyers.

 

 


Porte-Oriflamme de France

L’oriflamme était la bannière ordinaire de l'abbaye de Saint-Denis ; l'avoué de cette église la portait, parce qu'il en était le défenseur, et il commandait les vassaux de l'abbaye, lorsqu'ils étaient obligés de marcher pour la défense de ses droits, et d'y porter leur enseigne.


Couper à hauteur d'Infamie

La dégradation des armes et de noblesse apparaît pour la première fois à l'art. 16 de l'édit royal de juin 1609. Cette peine très grave, ordinairement accompagnée « du rasement des châteaux et des maisons, et de la coupe des hautes futaies à hauteur d'infamie », prive le noble duelliste du droit de porter les armes, le rend incapable de charge publique, et le soumet à l'impôt.

Ses enfants subissent l'effet de cette infamie de droit : ils perdent également leur noblesse, et les privilèges afférents.

 

L’article 8 de l'édit de février 1723 modifie l'économie de la peine : elle devient «personnelle» et est associée à la prison.

 


Chantre

Le chantre (du latin cantare, chanter) ou conducteur de louange, assure un ministère de chanteur principal et généralement instructeur dans une église, avec des responsabilités pour la chorale ou l'équipe de louange dans la messe ou le culte, ainsi que les répétitions.


Ost

Le terme ost ou host désignait l'armée en campagne à l'époque féodale et le service militaire que les vassaux devaient à leur suzerain au Moyen Âge.

Dès le haut Moyen Âge, le service d'ost s'imposait à tous les hommes libres (« homines liberi »), appelés plus tard vavasseurs.

 


La course à l'Eteuf

Tous les mariés de l'année, qui avaient pris pour épouse une jeune fille, étaient tenus d'apporter chacun un éteuf ou balle de paume. Le sergent général plantait en terre un poteau de trois pieds de hauteur, et à la distance de cinquante pas environ une perche qui devait servir de but. Chaque marié présentait successivement, et dans l'ordre indiqué par le procès-verbal, son éteuf à l'un jeunes gens non mariés et natifs de la paroisse ; et aussitôt il franchissait en courant l'espace qui séparait la perche elle poteau. Pendant ce temps, celui qui avait reçu l'éteuf, visait le coureur et essayait de l'en frapper ; ce qui se renouvelait jusqu'à trois fois. Si le marié n'était pas atteint, il gagnait son éteuf et n'était tenu à aucun droit. Mais s'il était frappé, ce qui arrivait le plus souvent, il devait remettre l'éteuf au seigneur et donner cinq sols aux jeunes gens non mariés.

Quant à ceux qui épousaient une femme veuve, comme la plupart étaient d'un âge qui ne leur aurait pas permis de courir l’éteuf, on leur faisait « casser la houlle ».

Chacun d'eux plaçait le pot qu'il était tenu d'apporter sur le poteau d'un mètre de hauteur qui avait servi à la course aux éteufs. Puis, après s'être fait couvrir le visage du tablier de sa femme, il se laissait conduire trois fois autour de ce poteau par le sergent général; alors, il essayait de briser le pot à l'aide d'une perche que celui-ci lui mettait entre les mains. S'il réussissait, il gagnait sa « houlle » ; mais s'il frappait dans le vide, le pot appartenait au seigneur châtelain.

De leur côté, les femmes offraient au seigneur chacune un chapeau ou couronne, de roses. De plus, il leur enjoint de s'assembler à la suite du jeu de l'éteuf et de chanter l'une après l'autre une chanson en danse ronde.

 

Ajoutons à cela que mariés et mariées étaient obligés de satisfaire à ces devoirs seigneuriaux à peine d'une amende de trois livres.

 


Eteuf

Petite balle pour jouer à la longue paume.

 


Vente à réméré

La vente à réméré est un instrument de crédit car elle permet au propriétaire d'un bien de se procurer les fonds dont il a besoin par la vente de ce bien, tout en conservant l'espoir d'en recouvrer un jour la propriété, s'il revient à meilleure fortune, en restituant à l'acheteur le prix et ses accessoires.

 


Roussin  de service

Cheval puissant qui était employé par les chevaliers en armure.

 


Le Bœuf Viéllé

L'usage du bœuf-viéllé, qui se pratiquait à Bléré, était accompagné de circonstances et de formalités assez singulières.

 

Le jeudi précédant le mardi-gras, chacun des bouchers de la localité était tenu d'amener un bœuf près de la Boucherie, située dans la rue Noire, et de l'y garder, attaché à un poteau, jusqu'à l'arrivée des experts nommés par le bailli de la châtellenie. Les bœufs étaient examinés en présence des officiers de la ville, et le plus gras obtenait la faveur d'être le bœuf-villé.

 

Le boucher, propriétaire de l'animal, était proclamé boucher de carême. Il se rendait aussitôt au greffe de la haute-justice où on lui délivrait un petit tableau représentant les armes de la ville.

 

On attachait ce tableau sur le front du bœuf, déjà paré de rubans et de verdure, et qui ensuite était conduit, au son de la cornemuse, au château du seigneur de Bléré et dans les principales rues de la ville.

 

Le boucher de carême était ainsi nommé, parce que seul, il avait le droit de vendre de la viande pendant toute la durée du carême. Défense formelle était faite à ses confrères de se livrer, pendant ce temps, à aucun commerce de boucherie à peine de confiscation des viandes mises en vente et de cinquante livres d'amende.

 

Cette coutume se pratiquait encore à Bléré en 1789.



Le Droit de Quintaine

Un autre droit des châtelains de Bléré est ainsi mentionné dans un aveu rendu, le 26 octobre 1487, par Pierre Bérard :

« A cause de ma châtellenie, j'ai droit sur tous les nouveaux mariés de ma ville et paroisse de Bléré, lesquels me doivent et sont tenus payer, au jour de la Pentecôte de la première année de leur mariage, les droits et devoirs en la manière qui s'ensuit : C'est à savoir, ceux qui sont nouvellement mariés et qui jamais ne le furent, chacun en éteuf blanc et neuf ; et ceux qui prennent une femme veuve, chacun une buie de terre neuve.»

 

Le droit de quintaine était dû au seigneur « par tous les bateliers et voituriers par eau, pécheurs et meuniers résidant dans la châtellenie » (Sentence arbitrale du 26 août 1679).

Au XVème siècle, l'exercice de ce droit donna lieu à un procès entre le châtelain de Bléré et le propriétaire de Chenonceau. Le premier voulait contraindre tous les meuniers et bateliers de la rivière, y compris ceux de Chenonceau, à venir rompre trois perches, sur le Cher, à Bléré, le jour de la Pentecôte. Les magistrats du bailliage de Tours, saisis de cette affaire, rendirent, en 1473, une sentence qui régla définitivement les limites dans lesquelles chacun des plaideurs devait exercer son droit. Cette sentence fut confirmée par un arrêt du Parlement en 1474.

 

 

Le seigneur et droit de quintaine : Chacun des nouveaux mariés de la châtellenie doit frapper la quintaine par terre, à cheval, contre un écu de bois sur bout. S'ils ne frappent la quintaine et ne rompent leur bois à l'une des 3 courses de cheval, qu'ils sont tenus de faire, ils sont tenus payer au seigneur, 6 boisseaux d'avoine menue. Les nouveaux mariés de la ville doivent chacun 2 esteufs et une baguette pour frapper et jouer, et les femmes doivent au seigneur chacune une chanson, un chapeau de roses et un baiser, En l'absence du seigneur, son intendant reçoit le baiser. Et les habitants doivent au seigneur le jour de quintaine 1 jallais de vin, 2 couples de pain et 1 quartier de mouton.

 


Fuye ou Fuie

La fuie consiste en une petite volière qu'on ferme avec un volet et où l'éleveur particulier peut nourrir son pigeon domestique.

Il est synonyme de colombier qui était à l'époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons. Le colombier, lointain héritier du columbarium romain, est nommé plus souvent pigeonnier depuis le dix-huitième siècle mais le terme de colombier peut dans une acception plus étroite, désigner un pigeonnier en forme de tour, généralement indépendant des autres bâtiments.

 


La Jallais :

(ou jallaye, ou jallet, galeta dans le texte latin) - Présente un intérêt particulier, puisqu'elle correspond à la contenance du boisseau de Saumur. La concordance n'est sûrement pas fortuite, mais cette mesure a entraîné l'autre ? Cette jallais est aussi un seau servant au transport du vin nouveau ; elle survit jusqu'au XVIIIème siècle, où, contenant toujours 10 pintes et étalonnée tous les ans, elle sert à la perception des dîmes en vin. Toutefois, Thorode la retrouve valant 12 pintes à Cunault, en 1669. 

 


Houlle

Pot de terre à deux anses entouré d'une couronne de roses.

 


Chapeau de roses :

Le chapeau de roses était une des redevances féodales. Il était aussi d'usage, dans certaines provinces, de donner à une jeune fille, en la mariant, un chapeau de roses. Elle ne pouvait plus rien réclamer de la succession paternelle ; elle avait reçu en mariage tout ce qui devait lui revenir, et le chapeau de roses était le symbole de cette dotation. Les coutumes de Tours et d'Auvergne consacraient cet usage.

 



Unité de mesures anciennes

Coudée :

La coudée (lat. cubitus) est une unité de longueur vieille de plusieurs milliers d'années. Elle a comme base la longueur allant du coude jusqu'à l'extrémité de la main. C'est la coudée, dite naturelle, de vingt-quatre doigts (= six paumes ou 1½ pieds). Elle correspond donc à 45 cm environ.


Le pied :

Le pied est une unité de longueur correspondant à la longueur d'un pied humain, c'est-à-dire un peu plus de trente centimètres. Cette unité est encore utilisée dans beaucoup de pays anglo-saxons et d'anciennes colonies de l'empire britannique. Depuis 1960, un pied correspond habituellement à 1/3 de yard, c'est-à-dire 0,3048 mètres ; il est divisé en 12 pouces.

Le pied du Roi : 32,484cm.

 


Boisseau

C’est un récipient de forme cylindrique destiné à mesurer les matières sèches (grains et farines), de capacité variable suivant les lieux et les époques. Cette mesure était utilisée en France avant l'instauration du Système métrique et valait 12,67 litres.

 


Le système métrique :

Naissance le : 26 mars 1791

Système métrique institué le : 7 avril 1795

Adopté de manière exclusive le : 4 juillet 1837



Unité de compte

La livre Tournois :

La livre tournois est une ancienne monnaie de compte française qui valait 20 sous ou 240 deniers. Elle est frappée originellement à Tours.

En 1549, la livre tournois est décrétée unité de compte pour la tenue des comptabilités. Cette ordonnance royale est confirmée en 1602, après une courte période, entre 1577 et 1602, pendant laquelle la tenue des comptes devait être faite en écu, qui était la monnaie de règlement.

La livre tournois fut utilisée jusqu’en 1795, ou le franc la remplace comme unité de compte monétaire.

 

 

Actuellement 100 livres Tournois équivaudraient à près de 11.800,00€