CHATEAU DE BEAUVAIS

Cadastre Napoléonien
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Photo aérienne
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Plan cadastral
Plan cadastral

Histoire

Le château de Beauvais, dont le gros œuvre date au moins du XVIlème siècle, est modi­fié à la fin du XVIIIème siècle, totalement remanié en style néo-gothique au milieu du XIVème siècle puis encore modifié de 1903 à 1911 par l'architecte Marcel Rohard. Le parc est redessiné à l'anglaise par le paysagiste Édouard André à partir de 1869.

Avant le Xllème siècle, Beauvais appartient à l'abbaye Saint-Julien de Tours puis devient un fief laïc relevant d'Amboise, donc du roi.

Le sénateur Clément de Ris, propriétaire du château, enlevé par des bandits en septembre 1800, est le principal acteur d'une affaire probablement politique jamais élucidée. Le père de Balzac qui habite Tours à cette époque connaît bien le notable ; son fils s'inspire plus tard de nombreux éléments de cet enlèvement pour son roman « Une ténébreuse affaire », bien qu'il se déroule dans l'Aube. Plus tard, en 1815, le fils de Clément de Ris est accusé d'avoir caché des caisses d'or et d'argent dans le parc qui est fouillé de fond en comble.

 

Au milieu du Xème siècle, Beauvais est un domaine de l’abbaye de saint julien de Tours, qui passe dans les mains de Raoul de Beauvais en 1234 seigneur de ce fief.

En 1490 ou trouve trace de Beauvais avec comme propriétaire Monsieur Pierre Lhermitte, grand panetier de France.

« Officier de la maison du roi. Il ne servait ordinairement que dans les grandes cérémonies, le premier de l’an et aux quatre bonnes fêtes de l’année, déléguant ce service aux panetiers lors des offices réguliers, ces derniers mettant la nappe, la nef de table, préparant les tranchoirs de pain et le sel ; lorsque le roi sortait de sa chambre pour aller à la messe, le sert-d’eau criait par trois fois, du haut du balcon ou du haut de l’escalier : Messire …, grand panetier de France, au couvert pour le roi ».

 

En 1501 Monsieur François Miron, médecin du roi Charles VIII possède Beauvais.

Succession à son fils Gabriel Miron médecin de Louis XII et de François 1er, chancelier d’Anne de Bretagne et de la reine Claude.

 

En 1591 Succession à Monsieur César Forget par alliance seigneur de Baudry et de Beauvais, trésorier de France.

Succession à son fils Pierre Forget, conseiller du roi qui laisse Beauvais à sa veuve Céleste de Maillé en 1638, remariée par la suite à Daniel de Marsay puis dans une succession fort embrouillée amène à la vente aux enchères de Beauvais.

 

En 1666 René Laillier achète Beauvais. Marchand Bourgeois, échevin (Un échevin était, en France au Moyen-âge, un magistrat, nommé par le seigneur pour rendre la justice sur ses terres), prévost de la monnaie de Tours (Le prévôt était au Moyen-âge l’intendant d’un domaine seigneurial et avait pour rôle d’administrer, de juger et de percevoir les taxes ».

 

Beauvais est légué à sa seconde fille Anne Laillier qui le lègue à son fils Jacques Belot en 1745.

 

La liste des héritiers de jacques Belot étant longue Beauvais fut vendu par adjudication le 18 janvier 1765 pour 51.000 livres à Denis Louis Aubry inspecteur général des manufactures et pépinières royales de mûriers blancs de la généralité de Tours «culture du ver à soie »

 

Le château comporte un corps du bâtiment principal construit à neuf.

Denos Louis Aubry décède le 14 Août 1781 il faut attendre le 7 Mars 1786 pour la liquidation de la succession qui se termine par la vente de Beauvais aux enchères.

Le 3 février 1791 Clément de Ris, remporte l’enchère pour un montant de 127 030 livres.

Acquisition le 21 avril 1853 par Emile Gary au prix de 98.000 francs qui procède à des travaux d’embellissement.

  • Création des tours cylindriques façade nord côté parc, couronnées de faux mâchicoulis et coiffées de haute poivrière d’ardoise et percées de fenêtres à linteau formant arcature.
  • Création des 2 tourelles en encorbellement au droit des angles rentrant de la cour intérieure. Mise en œuvre des lucarnes à galbe aigu, pinacles et croisées de pierre.
  • Création des corniches et corbeaux sculptés. Le tout formant un parfait pastiche néo-gothique.
  • A l’intérieur création d’un escalier à rampe droite en pierre.

Le projet de parc est redessiné par E André architecte de jardin en 1869.

 

Il n’y a pas de trace de la date de construction de la ruine au droit du plan d’eau.

En 1890 Monsieur Bérenger hérite de sa tante Madame Gary, et poursuite les travaux en agrandissant l’aile ouest par l’architecte Marcel Rohard à partir de 1893 par le remaniement du pignon avec les sculptures qui marque le style « troubadour » avec la tour étroite polygonale et son horloge.

 

Beauvais a été transmis ensuite par à leur fille Anne Mari Emile Charlotte Bérenger qui épousa Monsieur Gaston Le Provost de Launay. Ce dernier en hérita à la mort de sa femme le 20 Mars 1931.

 

Au moment de la débâcle de 1940, le château fut attribué comme résidence à Charles de Gaulle alors sous-secrétaire d’état à la défense « au cours de la journée du 12 juin j’y travaillai avec le général Colson au plan de transport en Afrique du nord ». Le 13 juin il partit pour Tours où devait se tenir une réunion à la préfecture avec Winston Churchill. Le lendemain, l’ordre de repli ayant été donné aux membres du gouvernement « je fis mes adieux à mes hôtes Le Provost de Launay ».

 

Le 18 octobre 1950 Monsieur Le Provost de Launay vendit Beauvais aux 4 frères et sœur de Lovinfosse le tout en indivision. Le 5 décembre 1987 Luc de Lovinfosse ayant mis fin à celle-ci est resté le seul propriétaire.



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