CHATEAU DE LA MICHELINIERE

Historique

Le château de La Michelinière date du milieu du XVème siècle. Il est situé au milieu des bois non loin du prieuré du Grais. Il était autrefois le siège d'un fief qui relevait d'Amboise.

 

 

La Michelinière appartenait à la famille Source au XVème siècle et durant la première moitié du XVIème siècle ; c'est durant cette dernière période qu'a été construit le logis seigneurial. L'aile sud des communs possède une charpente du XVIIème siècle. Gaston de Lauverjat acquit la propriété, qui était depuis une date indéterminée déclassée en ferme, et il la conserva jusqu'en 1913. Des travaux conséquents furent réalisés au milieu du XXème siècle, notamment la reprise des baies.

 

Il fut la propriété successive de :

  •  Jean Source (1431),
  • Daniel Source (1470),
  • André Source (1480),
  • Antoine Source (1490),
  • Louise Mignot, veuve d’Antoine Source (1541),
  • François Huré (1548),
  • François Sevin (1578),
  • Charles Moreau (1601),
  • Familles Masuet et Jacopin (1639),
  • Daniel Forget (1646),
  • Catherine Bouilhac, veuve Forget,
  • Claude Forget (1709),
  • Marie-Charlotte et Marguerite Forget (1715),
  • Henri Petiot de Laluisant (1724),
  • Jean-Louis Chaslon, commissaire des poudres et salpêtres (1734),
  •  François-Olivier d’Hemery, seigneur de la Martinière, capitaine au corps Royal d’artillerie, chevalier de Saint-Louis. Il comparut, en 1789, à l'assemblée électorale de la noblesse de Touraine.
  • Gaston de Lauverjat (peintre et aquarelliste).
Gaston de Lauverjat (1839-1913)
Gaston de Lauverjat (1839-1913)

Description

Un grand portail doublé d'une porte piétonne donne accès à la cour.

Le logis principal. de plan rectangulaire, en pierres de moyen appareil, est surmonté par un comble élevé entre deux pignons. Les angles Nord-Ouest et Sud-Ouest sont flanqués par une tour cylindrique en moellons Couvertes en poivrières, elles étaient ceinturées par des bandeaux qui subsistent en partie.

 

 

Les baies de la façade, distribuées symétriquement, ont été remaniées.

La porte d'entrée est encadrée par des pilastres à chapiteaux Renaissance. Son linteau en arc surbaissé est orné d'une moulure en S à la clef. Le large entablement qui le surmonte présente deux hautes ouvertures rectangulaires.

 

Au pignon Sud est accolé un bâtiment sans étage formant deux salles La première est l'ancienne cuisine, on y voit une table rustique avec ses bancs, une poutre maîtresse sur deux corbeaux de pierre, un potager à quatre trous près d'une cheminée à hotte droite et jambages rectangulaires. Celle de la pièce voisine, à linteau de bois reposant sur deux consoles, abrite le four à pâtisserie et le grand four à pain.

 

Le réduit contigu à celui-ci servait de magnanerie et a conservé quatorze petites niches pour l'élevage du ver à soie.

 

Un cadran solaire en ardoise gravée d'inscriptions et d'armoiries date du milieu du XIXème siècle.

Sous le logis s'étend une grande cave voûtée sur couchis où l'on accède par un étroit escalier de pierre. Elle communique avec un caveau en équerre creusé dans le rocher à un niveau inférieur

Le monument fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le 6 mars 1947