Clément de Ris

Dominique Clément de Ris (1er février 1750 - Paris ✝ 21 octobre 1827 - château de Beauvais, (Indre-et-Loire), sénateur (4 nivôse an VIII, prêteur du Sénat), Comte Clément de Ris et de l'Empire (lettres patentes du 26 avril 1808 (Bayonne), institution de majorat attaché au titre de baron de Mauny, accordée par lettres patentes du 21 novembre 1810, à Paris, Légionnaire (9 vendémiaire an XII), puis, Commandant (25 prairial an XII), puis, Grand officier de la Légion d'honneur (30 juin 1811), Grand-croix de l'Ordre de la Réunion (3 avril 1813).

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Dans la soirée du 23 Septembre 1800, le sénateur Clément de Ris haut personnage du Consulat, est enlevé par 6 individus armés qui le conduisent dans une ferme, sur la commune de Ferrières-sur-Beaulieu, ou il est enfermé dans un caveau pendant 19 jours.

 

Sa remise en liberté, qui eut lieu dans les circonstances les plus étranges, fut suivi du jugement de 10 personnes inculpées de ce crime de séquestration. Le père Balzac, Bernard-François, qui habite Tours à cette époque, connaît bien le notable Clément de Ris qui est d’ailleurs son protecteur ; son fils s’inspire plus tard de nombreux éléments de cet enlèvement pour son roman « Une ténébreuse affaire ».

Ce roman, qu’on dira « policier », est aussi une « scène politique », qui s’inspire des réalités historiques. Il s’agit d’abord de la « crise de Marengo ». Spéculant sur l’hypothèse d’un désastre français à Marengo, les brumairiens envisagèrent la destitution de Bonaparte et la mise en place d’un nouveau triumvirat réunissant Talleyrand, Fouché et le sénateur Clément de Ris dont la tombe se trouve dans l’ancien cimetière d’Azay-sur-Cher.

 

 

Remportée in-extrémis, la victoire de Marengo du 14 juin 1800 mit un terme à la conspiration.


D'azur au chevron versé d'argent accompagné d'une colombe d'argent en cœur, portant au bec une branche d'olivier de sinople et surmontée de deux étoiles d'or posées en fasce ; franc-quartier des Comtes sénateurs.