EGLISE MARIE MAGDELEINE

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


Historique

On ignore à quand remonte la construction de la première église paroissiale d’Azay-sur-Cher. Le bourg ayant été incendié au milieu du XIVème siècle, on peut émettre l’hypothèse d’une reconstruction au moins partielle de l’église peu après ; quoiqu’il en soit, l’édifice actuel présente la marque de nombreux remaniements. Le clocher date de la seconde moitié du XVème siècle, et abrite à la base une chapelle seigneuriale dont la clé porte les armes de Jean de Fau, écuyer, seigneur de Bray (Reignac) et d'Azay au milieu du XVème siècle. La nef aurait été reconstruite en 1790 selon Ranjard, qui ne précise pas le plan de l’édifice à cette date.

 

C'est au XIXème siècle que l'église a pris son aspect actuel ; en 1850, la chapelle nord dite de Mauny, actuellement chapelle de la Vierge, dont la date de construction n'est pas connue, est restaurée : réfection des murs et des enduits, carrelage posé en pierre de Château-Renault et remplacement de la fausse-voûte lambrissée. Ces travaux sont effectués par l'architecte diocésain Gustave Guérin.

 

En 1856-57, Gustave Guérin et Auguste Alison proposent d'agrandir l'église en construisant une travée supplémentaire à l'ouest afin d'accueillir une tribune, de modifier l’abside en l’éclairant par cinq baies, de reprendre les murs gouttereaux de la nef et de construire un nouveau pignon à l’ouest. Ces travaux sont réalisés. La tribune est construite par le charpentier Auguste Barge en 1858. En 1861, le beffroi de la chambre des cloches est restauré par Auguste Alison.


Le chœur

De 1856 à 1880. l'abbé Henri-Prosper Guillot a réalisé le décor néo-gothique de cette église. Ainsi. la voûte du chœur a été sculptée. Les niches séparant les travées abritent les statues des douze apôtres et supportent les nervures festonnées des voûtes. Les autres sculptures sont composées de motifs géométriques et végétaux.

Voute du choeur
Voute du choeur
Détail de la voute
Détail de la voute


Vitrail

Le vitrail a été réalisée en 1944 par le maître verrier et compagnon du devoir Pierre Petit.

 

Pierre Petit, né en 1910, est principalement connu pour avoir réalisé les sept verrières de la grotte Sainte Marie-Madeleine à la Sainte-Baume (Var). Il a également réalisé une verrière dédiée à Notre-Dame de l’Assomption dans l’église du Breuil-Bernard (Deux-Sèvres).

 

Les commanditaires de la verrière sont M. Daniel Darrasse et son épouse, propriétaires du château de Leugny à Azay-sur-Cher.

 

Cette représentation de la Vierge à l'Enfant fait référence à la célébration de Notre-Dame du Bon Retour à Boulogne-sur-Mer, objet d’un pèlerinage depuis le Moyen-Age. Entre 1943 et 1946 quatre reproductions de la statue boulonnaise circulèrent en France, support des vœux des Français appelant la fin de la guerre et le retour des prisonniers. La représentation rappelle celle de la statue d’origine, la Vierge debout à la proue d’un bateau tenant l’Enfant Jésus sur son bras gauche. Le motif en grisaille peint au-dessus de la couronne de la Vierge représente la façade du château de Leugny, édifié en rive gauche du Cher et propriété des commanditaires.


La cloche

Cloche dite Marie-Magdeleine

  • Cloche sonnant le Fa 3.
  • Classée au titre d’objet le 19 mars 1943 sous le n° PM37000644
  •  
  • Restauration réalisée par l'entreprise Bodet en1998.

Date : 1736 ; inscription :

 

JAY ETE BENITE PAR MESSIRE LOUIS GARNIER PRESTRE ET CURE DE CETTE PAROISSE JAY ETE NOMMEE MARIE MAGDELEINE PAR MESSIRE CLAUDE NONO PRETRE CHANOINE PREBENDE ET GRAND CHANTRE EN DIGNITE DE LA NOBLEET INSIGNE EGLISE DE MARTIN DE TOURS AU NOM ET COMME PROCUREUR DE MESSIEURS DU CHAPITRE DE ST MARTIN SEIGNEURS DE CETTE PAROISSE ET PAR DAME CATHERINE THEREZE VERRIER EPOUSE DE MESSIRE JOSEPH JAN AUBRY SEIGNEUR DU PLESSIS PREMIER PRESIDENT AU BUREAU DES FINANCES DE TOURS

 

 

Inscription concernant le donateur :

F. DELALANDE MARGVILLIER MA FAIT FONDRE A SES DEPENDS.


Les œuvres

Le Jugement de Salomon

Deux femmes revendiquant la maternité d'un même enfant se soumettent au jugement de Salomon. Le roi, ayant fait apporté une épée, propose qu'il soit découpé et partagé. Il reconnaît alors pour vraie mère celle qui préfère céder son enfant. Les deux femmes sont agenouillées face à Salomon qui trône dans la partie droite du tableau, muni des attributs de la royauté, le bras gauche tendu.

Entre elles deux, l'enfant est posé au sol ; derrière lui un homme debout brandit une épée.

Un décor architecturé occupe l'arrière-plan du tableau ; une arcade ouvre sur une vue de la ville.

 

Œuvre du XVIIème siècle, restaurée en 2007 par Faddoul Khallouf.

 

Ce tableau est répertorié dans l'inventaire des Monuments Historiques sous le n° PM37001131.

********************

Vieillard en prière

Un homme âgé, barbu, est représenté en buste. Le torse de trois quart et la tête de profil gauche se détachent sur un fond sombre. Ses mains sont jointes et son regard levé vers l'angle supérieur gauche .

 

Œuvre de R. Bodeldt - 1842

 

 

 

 

 

 

 

Ce tableau est répertorié dans l'inventaire des Monuments Historiques sous le n° PM37001132.

 

 

*********************

L'abbé  Guillot

C'est une œuvre réalisée en 1874, signée Gaston de Lauverjat (1839-1913), peintre et aquarelliste formé clans l'atelier de Thomas Couture. Propriétaire du château du Coteau à Azay-sur-Cher et président du conseil de fabrique, il exposa deux aquarelles au Salon de 1874 et acquit la pagode de Chanteloup en 1909.

 

Le tableau représente l'abbé Henri Prosper Guillot, en buste. Il était curé de la paroisse d'Azay-sur-Cher entre 1856 et 1880

 

 

L'abbé  Guillot réalisa l'important ensemble décoratif sculpté qui orne l'église, ainsi que plusieurs objets mobiliers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce tableau est répertorié dans l'inventaire des Monuments Historiques sous le n° IM37002339.

 

*********************

Tobie et l'ange

La scène se déploie le long d'un rivage. Un ange est debout dans la partie droite du tableau ; il occupe la quasi-totalité de la hauteur.

Au centre, Tobie est agenouillé, tourné vers la gauche du tableau. Un chien lui fait face. L'arrière plan est occupé par la mer sur laquelle sont représentées quelques embarcations ; une côte en perspective la longe en partie droite.

 

 

 

Œuvre du XVIIème siècle, restaurée en 2007 par Faddoul Khallouf.

Ce tableau est répertorié dans l'inventaire des Monuments Historiques sous le n° PM37001133.

********************