LE MONUMENT AUX MORTS

GENERALITES

Ces monuments aux morts furent, pour leur immense majorité d'entre eux, érigés entre 1919 et 1925 (seize créés par jour à l'époque) et rappellent à nos mémoires le nom des hommes de la commune morts lors des conflits militaires.

La plupart sont situés dans le cimetière communal (c'est le cas pour 32 d'entre eux sur 58 que compte le Pays Loire Touraine) ou sur un lieu public. Ils sont devenus partie intégrante des monuments et bâtiments communaux, au même titre que l'église, la mairie ou l'école publique.

A noter également que la plupart de ces monuments présentent des similitudes car le choix se limitait à quelques modèles présents sur catalogue proposé essentiellement par les Marbreries Générales de Paris. Chaque projet était soumis à l'approbation du préfet afin de respecter un cahier des charges.

LE MONUMENT DE BLERE

le conseil municipal de Bléré avait passé un marché de gré à gré avec le sculpteur statuaire Paul Lefebvre pour ériger son édifice.

Ce monument aux morts, de 5 mètres de haut, en pierre de Chauvigny, l'un des plus chers (près de 24.000 francs de l'époque) après celui d'Amboise, fut inauguré le 8 juillet 1923 dans l'ancien cimetière de Bléré, place de la République. Son financement fut assuré en partie par la commune sous forme d'une souscription lancée auprès des particuliers mais également grâce à la vente du presbytère de Bléré à hauteur de 8.000 francs, mais aussi par l'Etat, qui accorda une subvention proportionnelle aux pertes de la commune, le reste nécessitant la contraction d'un emprunt.

Cette architecture avec un piédestal est surmontée de deux sculptures. L'une représentant un soldat aux repos et la seconde allégorie d'une femme ornée d'une couronne mortuaire, vêtue de drapés de l'antiquité qui exprime la victoire de la liberté.

La gravure en réchampi des noms des 95 soldats morts pour la France et représentant 1.307 lettres fut réalisé par l'architecte Voyer pour la somme de 1.699 francs. Le devis de maçonnerie de l'ouvrage s'éleva quant à lui, à la somme de 2.300 francs.

Sur la plupart de ces monuments, les ornements les plus courants sont : les symboles patriotiques, tel que le drapeau français, les ornements militaires (fusil, casque du « poilu ») et le sigle RF (République Française), mais seulement des symboles végétaux comme le laurier (référence à la victoire), le chêne, qui incarne la force, ou bien l'olivier, symbole de paix.