Au XIIIème siècle, le moulin de Culoison relevait du fief Gentil à foi et hommage simple et un roussin de service (2) abonné à vingt-cinq sols, à muance de seigneur (3).
Boisramé relevait également de ce fief à foi et hommage simple et un denier de franc-devoir.
Il appartenu :
Avant 1250 à Robert Marques seigneur de Chenonceau ;
Depuis cette époque et jusqu'à la Révolution, ce fief demeura uni à la seigneurie de Bléré.
Depuis cette époque, jusqu'à la Révolution, ce fief demeura uni à la seigneurie de Bléré.
Dans un titre des propriétés de M. de Malon de Bercy, en 1810, on peut lire : « Le moulin de Culoison et domaines adjacents formaient un seul motif, commune de Bléré, 1 ha 93 a 56 ca, y compris la moitié du chemin vis-à-vis la cour. Savoir :
L'étang sur la propriété est connu sous le nom de l'étang de Culoison. Il semble qu'il y ait eu un moulin à eau sur ce site depuis plus de 750 ans. Les premières références datent de mars 1250 lorsque Robert Marques céda le moulin à Simon de la Tour.
Culoison faisait alors partie d'un domaine appelé "Le Fief Gentil". L'étang a été creusé au Xème siècle et on peut penser qu'à cette époque déjà un moulin devait fonctionner. Le moulin existant date du XVIème siècle et même probablement de plus tôt.
Le moulin de Culoison était arrenté (4) au meunier qui en dépendait ; celui-ci y restait en cas de changement de propriétaire du fief ; ainsi le meunier Auger et ses successeurs continueraient à jouir du moulin à perpétuité, sous la dépendance du nouvel acquéreur, à la charge de payer chaque année 29 setiers de seigle et de mouture, à la mesure de Bléré, le setier comprenant 12 boisseaux équivalait à une capacité de 1,36 hecto.
Le meunier avait en outre à servir une rente de 3 setiers de seigle et 3 de mouture, aux moines de Saint-Julien et un setier de seigle aux Hoirs de Guillaume Gosin. De son côté. Simon de la Tour était tenu de fournir les tournants et virants du moulin et de les amener sur place, mais le meunier devait abattre le bois des roues, sur les domaines de son propriétaire et les tailler près du moulin. Il appartenait au meunier de se pourvoir de meules, mais l'acquéreur était chargé de les conduire jusqu'au moulin et en outre se procurer douze hommes à la Pentecôte pour curer le bief pendant un jour, à la première réquisition du meunier.
Le seigneur de Beauchène. en 1572, propriétaire de Culoison, demande à la Reine mère Catherine de Médicis, Dame de Chenonceau, d'ériger le moulin de Culoison en moulin banal, pour la commodité des sujets du fief Gentil, astreints à faire moudre leur grain au Moulin-Fort (5) qui était devenu le moulin banal de la châtellenie, cette requête ne fut pas écoutée et les tenanciers du fief Gentil continuèrent à aller au moulin de Chenonceau, comme ils y avaient été contraints par une sentence du baillage de Tours de 1473. Quand ce fief fut acheté. en 1659, par Jacques de Faverolles, seigneur de Bléré, le moulin resta à la Seigneurie.
Les murs d'origine formant le soubassement sont toujours debout, de même que l'une des cheminées. Les étages supérieurs étaient vraisemblablement construits en bois mais ils auraient été détruits par un incendie à la fin du XVIème siècle.
Ils ont été reconstruits en tuffeau, la pierre du Val de Loire, au cours du XVIIème siècle. Après cette période, les informations se font rares et nous retrouvons des détails au XXème siècle.
Le moulin a fonctionné jusqu'en 1959, quand il a été reconverti en ferme, puis abandonné vers 1980. Des rénovations ont été entreprises depuis 1990 pour vous offrir aujourd'hui un environnement authentique où vous trouverez tout le confort moderne.
(1)-Roussin de service :
Cheval puissant qui était employé par les chevaliers en armure.
(2)-Vente à réméré :
La vente à réméré est un instrument de crédit car elle permet au propriétaire d'un bien de se procurer les fonds dont il a besoin par la vente de ce bien, tout en conservant l'espoir d'en recouvrer un jour la Propriété s'il revient à meilleure fortune, en restituant à l'acheteur le prix et ses accessoires.
(3)-Muance de seigneur :
Se lit dans de très nombreux textes d’aveux où les vassaux reconnaissent leurs devoirs envers leur seigneur suzerain.
(4)-Arrenté :
Donner à rente un domaine, une terre, un champ, c'est la bailler à rente.
(5)-Moulin-Fort :
Moulin situé à Chisseaux
Lei et Fabien ORTINO
3, rue de Culoison
37150 - Bléré
Téléphone: (02) 47 30 32 51