LE MOULIN DU VAL D'ORQUAIRE

OU

MOULIN DU VAU


Plan cadastral
Plan cadastral
Photo aérienne
Photo aérienne
Cadastre Napoléonien
Cadastre Napoléonien

Histoire

Val-d'Orquaire (le lieu dit), paroisse de Bléré. Orcarium, 1066, Vallis Orcharii, Vau d'Orquaire, XIIIème siècle.

Ancien fief relevant de la Papelardière. Au milieu du XIème siècle, Bérenger d'Orquaire fit bâtir dans ce lieu une forteresse, qu'il donna un peu plus tard à Foulques, comte d'Anjou (vers 1066).

Quelques années après, Sulpice d'Amboise s'en empara.

Le propriétaire de ce fief avait le droit « de contraindre les nouveaux mariés de jeter des éteufs, le jour de la Fête-Dieu, pour iceux estre courus par les compagnons. Item, de contraindre les femmes veuves qui se sont remariées à apporter, ledit jour, des buyes ou cruches, pour Iicelles estre courues comme les esteufs ».

 

En 1230, le Val-d'Orquaire appartenait à Jean de Berrie, qui donna la dime de son fief à l'abbaye de Gastines.

En 1429, à Pierre Farineau.

En 1458, à François de Clermont.

En 1460, à Henri Godete.

En 1468, à Jean de Bérard.

En 1477, Le roi Louis XI l'acheta et le donna à la collégiale de Saint-Martin.

Le 29 décembre 1791, ce domaine fut vendu nationalement pour 14.100 livres.

Le Moulin du Val d’Orquaire est un moulin à eau situé sur le ruisseau du Vaugerin dans la vallée de Vau à Bléré. Il date du Moyen-âge et il a été modifié à l’ère industrielle au XVIIIème siècle .

 

Sa roue de 3.50 m, entièrement restaurée en 2013, est à augets. Il dispose d’une paire de meule. Son mécanisme complet fonctionne.

 

Il n’y avait pas de système de bluterie. Il servait à écraser le grain pour les animaux de la vallée. Il moue toujours le blé pour la journée du patrimoine et des moulins en juin et en septembre.

 

 

Le moulin du Val d’Orquaire, dit du Vau, situé en amont de ce cours d'eau, était le moulin banal de la seigneurie qui dépendait du chapitre de Saint-Martin de Tours depuis 1471. En 1481, il était affermé pour 38 setiers (environ 12 boisseaux) de froment et mouture. Devenu bien national, il a été vendu à des particuliers en 1791 et a subi divers aménagements depuis. On peut encore y voir une lanterne provenant de chez Chollet et Champion, fabricants de matériel de meunerie blérois, ainsi que la roue à augets reconstruite en 1936 par les établissements Lescuyer et Villeneuve.

 

Des remblais, autour du moulin, ont été effectués avec le sable du Cher transporté nuit et jour par tombereaux. Quant à la pièce d'eau, appelée « étang du Vau »,située en amont du moulin et qui permettait de réguler le cours du ruisseau, elle a été recreusée à la fin de la Deuxième Guerre mondiale par un prisonnier de guerre.

 

Le moulin fabriquait de la farine pour les animaux car il n'y avait pas de blutoir. Des habitants se souviennent encore des paysans venant s'y approvisionner avec les voitures à chiens. Actuellement, entièrement restauré, il ne fonctionne plus que pour des démonstrations occasionnelles.

 

De l'ancienne forteresse bâtie au XIème siècle par Béranger d'Orquaire, il ne reste plus aucun vestige. Dominant le Vaugerin, elle se situait à environ 800 m en amont du moulin en haut du coteau couvert aujourd'hui de noyers dans sa partie basse. La plantation de ceux-ci, de la variété franquette, en reconversion « bio », a été effectuée depuis 2013 par les actuels propriétaires du moulin.

Cadastre Napoléonien
Cadastre Napoléonien

Pour la première fois depuis les années 80, le moulin du Vau-d'Orquaire était ouvert au public, samedi, dans le cadre des Journées des patrimoines de pays et des moulins. Racheté par Elisabeth et Christian Girault fin 2011, ils l'ont, depuis, totalement rénové, pour un résultat tout simplement magnifique, à l'extérieur comme à l'intérieur.

 

Le mécanisme entièrement restauré fonctionne comme s'il ne s'était jamais arrêté de tourner. D'ailleurs, pour cette journée patrimoine, les propriétaires ont fait tourner le moulin et les nombreux visiteurs pouvaient repartir avec un sac de la farine du jour. A l'intérieur, les vieux outils ont été gardés. Là où autrefois il y avait un élevage de canards, c'est aujourd'hui une belle véranda avec vue sur l'étendue d'eau. L'écurie des chevaux est devenue le salon de la maison. A l'extérieur, la roue, auparavant masquée, est maintenant visible de tous. Quant à l'ancien garage, il a été transformé en un joli gîte de 140 m2 avec l'accessibilité à tous qui est ouvert depuis le mois de mai. Un énorme travail de restauration de plus de quatre ans pour un résultat qui mérite d'être salué.