SAINT MARTIN

Un premier four à chaux a été construit en 1862 pour Christophe FAILLOFAIX sur une terre lui appartenant après obtention de l’autorisation préfectorale d’exploitation du 19 novembre 1861.

 

Peu après la construction de ce four, Christophe FAILLOFAIX cède ses droits d'exploitation à François DUMOULIN, chaufournier, tout en en conservant la propriété.

 

Le four ne répondant apparemment pas à ses besoins, ou présentant des inconvénients, François Dumoulin en fait construire un nouveau à quelques mètres au Nord du précédent.

Le premier four semble être du type a combustion intermittente ou à longue flamme, le second étaient à feu continu et flammes courtes permettant la fabrication de chaux naturelle, à l'exclusion de chaux hydraulique et de ciment. La capacité du premier est inconnue, celle du second étant brute de l'ordre de 26 m3. La matière première devait provenir de carrières situées à 2,500 km au sud-ouest. Le premier four paraît être troglodytique, mais sa bouche de défournement ayant été obstruée par de la maçonnerie et son gueulard inaccessible, peut-être même condamné, il est difficile d'en juger (voir croquis de l'embrasure de défournement).

 

 

Le second four s'élevait au centre d'un bâtiment en maçonnerie, lequel portait un plancher haut pour le chargement et un second, à 2,20 m au-dessus du sol, pour l'alimentation de 4 bouches de foyer latérales, un taraud en partie basse de la cuve dirigeait la chaux vers 2 bouches de défournement. Ce four était surmonté d'une cheminée en tôle. Le site était desservi par une voie particulière. La surface totale était de 1.555 m². La surface bâtie était de 135 m².


 

 

Des propriétaires riverains estimant les fumées émises par ce nouveau four, nuisibles pour la vigne, et par suite préjudiciables à la qualité du vin produit, adressent le 17 août 1866, une lettre au Préfet l'invitant à faire respecter par l'exploitant les conditions imposées par l'autorisation du 19 novembre 1861. S'ensuit le 18 octobre 1866, l'ouverture, par le maire de Bléré, d'une nouvelle enquête et la constitution d'une commission, laquelle après visite des lieux le 8 juillet 1867, émet le 6 janvier 1868, un avis favorable à l'exploitation de son four par François Dumoulin, sous réserve d'en cesser l'exploitation du 1er juillet aux vendanges ou n'employer que du coke pour la cuisson. Le 14 mai 1868, l’autorisation Préfectorale est donnée.

Pour une raison ignorée, en 1875, l’exploitation est arrêtée et François DUMOULIN rejoint son fils à Grand Jardin. En 1882, le four est dit en ruine. Depuis il a été détruit et seul le bâtiment qui l'entourait, ainsi que le magasin, ont été conservés, le premier ayant reçu des modifications. Actuellement, c'est un bâtiment rural.

 

En 1866, François Dumoulin employait 1 domestique, vraisemblablement aussi des journaliers. Les parties constituantes sont le magasin et le local de veille.