La maison d'Argy appartient à l'ancienne noblesse de la Touraine et du Berry. Elle a eu pour berceau la châtellenie de son nom, en Berry, sur les confins de la Touraine, qui relevait autrefois du comté de Buzançais. Lainé qui a donné une généalogie détaillée de la famille d'Argy dans ses archives de la noblesse en fait remonter la filiation à Archambaud, seigneur d'Argy, qui en 1115 fonda au landais un couvent de religieuses. On trouve ensuite un autre Archambaud d'Argy qui est mentionné dans des chartes de 1147, 1153, 1174,1180, avec son fils également appelé Archambaud.
Les premiers degrés de cette filiation ne paraissent du reste pas très rigoureusement établis. La branche directe des seigneurs d'Argy s'éteignit avec Philippe, dame d'Argy, qui se maria vers 1300 dans la maison de Brillac et qui lui apportât la châtellenie d'Argy; la famille de Brillac y fit édifier à la fin du XVème siècle un magnifique château qui existe encore. Guillaume III d'Argy, oncle de cette dame, seigneur de Mesvres et de Teneuil, en Touraine, est considéré comme l'auteur de la branche qui s'est perpétuée jusqu'à nos jours; on ignore le nom de sa femme, mais on lui attribue pour fils un Guillaume d'Argy dont les enfants partagèrent la succession en 1347.
La filiation ne doit être considérée comme rigoureusement établie que depuis Pierre d'Argy, chevalier, seigneur de Mesvres ; mentionné dans les chartes de 1380, 1405, 1407, 1431 ; qui épousa par contrat du 13 mars 1426, Venotte Barbin remariée en mai 1452 à Renaud de Sorbiers. Hugues d'Argy, chevalier, fut reçu en 1547 chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.
Claude d'Argy fut gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi Charles IX. Jean d'Argy, chevalier, sieur de la Randière, en l'élection de Châteaudun, de Rocquigny, de Néron, etc. , chef de la seule branche qui se soit perpétuée jusqu'à nos jours, fut maintenu dans sa noblesse avec plusieurs de ses parents le 5 février 1669 par jugement de Voisin de la Noiraye, intendant de Tours, après avoir prouvé sa filiation depuis son bisaïeul François d'Argy vivant en 1522.
Michel, archevêque de Tours, notifie que le sieur Jean d'Argy et Pierre d'Argy, son fil, et demoiselles Charlotte, Françoise et Suzanne-Beningue d'Argy, ses filles, ont fait abjuration de l'hérésie de Calvin et ont reçu l'absolution de l'excommunication qu'ils avaient encourue.
Fait à Tours le 4 juin 1680.
Son petit-fils, Jean-Christophe d'Argy de la châtre, né en 1707, vint se fixer en Bretagne par son mariage conclu à Vannes le 19 février 1739 avec Jeanne de Coué; il en eut, outre plusieurs filles, un fils unique, René-Christophe d'Argy, né au Port-Louis en 1746, qui signa en 1788, d'après Potier de Courcy, la protestation de la noblesse de Bretagne, épousa au Mans en 1790 Anne de Négrier et émigra peu de temps après. Ce personnage qui fut connu le premier sous le titre de comte d'Argy fut père de Charles-Augustin, comte d'Argy, né en 1795, qui fut page de Napoléon Ier.
La maison d'Argy a eu pour derniers représentants les trois fils de celui-ci:
En 1858, Messire Charles de Brillac était seigneur Chastelain d'Argy. Ce gentilhomme était le fils de Pierre de Brillac, chevalier, seigneur d'Argy et de Monts, et de Anne de Tranchelion.
Christophe de Brillac, son frère, fut archevêque de Tours. Il fut chevalier de l'ordre du roi et prit pour épouse Jeanne de Varie, sœur de Guillaume, deuxième du nom, seigneur de l'île Savary...