Les Moulins

Courcay, Doué, Thébaudière

Les trois moulins de Courçay étaient à l’origine  des moulins à farine; le « molendino de Courciz » (celui du bourg, dit aussi moulin Gorron) rapportait un loyer annuel de 1 muid et 6 setiers (unum modium et sex sestaria) de mouture en 1338. Il était dit « Grand Moulin banal » et a été appelé aussi Moulin de Gorron, du nom de son propriétaire, Eloi Gorron, à partir de 1843. Sa physionomie a beaucoup changé, car il a été « modernisé au début des années 1900 en une « minoterie » à l’aspect plus « atelier-usine ».

Les moulins de la Doué et de la Thibaudière appartiennent avant la Révolution au chapitre de Saint-Martin qui les utilise d'abord pour moudre du blé puis comme moulin à papier et cartonnerie. La toiture moulins de la Doué est percée d'ouvertures sous le toit qui aéraient les séchoirs.

 

Les moulins ont profité de la demande de papier du XVIème siècle pour devenir moulins à papier à cette époque. Les meules ont été remplacées par des pilons à écraser les chiffons dans les cuves. En 1776, François Hucher (La Doué) et Gervais Touchard (La Thibaudière) vendaient leur papier à Loches et à Cormery. La Thibaudière, est redevenu plus tard moulin à farine avant de cesser son activité, comme La Doué, à la toute fin du XIXème siècle.

 

 

Moulin de Courçay

La présence au bourg de Courçay d'un moulin à farine sur l'Indre est mentionnée dès 1338 ; il dépendait de l'abbaye de Cormery. Son statut de moulin banal est attesté au début du XVIIIème siècle, mais est certainement bien antérieur.

 

La crue de l'Indre de 1770 détruisit le pont de Courçay et occasionna des dégâts au moulin appelé alors « moulin de la Prévôté » en raison du logis du prévôt situé à proximité. A cette date, le Chapitre de l'abbaye Saint-Martin de Tours en est propriétaire et se charge de le faire reconstruire.

 

Le moulin prend le nom de « moulin Gorron », du nom de son propriétaire Éloi Gorron, en 1843. En 1853, Éloi Gorron fait modifier l'emplacement du déversoir. Le moulin est transformé en minoterie au cours du premier quart du XXème siècle et agrandi.

 

Converti en usine électrique vers 1950, il est encore augmenté d'un étage carré et d'un étage de comble ; l'orientation du bâtiment est désormais nord-sud alors qu'elle était initialement est-ouest, comme l'attestent le plan cadastral ancien et la présence de l'avant-bec qui est conservé à l'est.

 

Actuellement, ce bâtiment sert d'entrepôt.

Le Moulin de la Doué

Avant la Révolution, le moulin appartenait au chapitre de Saint-Martin de Tours.

 

A la fin du XVème siècle, la présence d'un moulin à blé en mauvais état est attestée et les chanoines chargent Jean Amonet puis Julien Prévost d'y construire un moulin à foulon ainsi qu'une maison à deux étages. Au XVIème siècle, la fabrication de papier est attestée.

 

La porte surmontée d'un fronton triangulaire date du XVIIème siècle. Des modifications ont été apportées au comble afin de l'aménager en séchoir lors de la transformation du moulin en cartonnerie.

 

L'activité a cessé à la fin du XIXème siècle. Les bâtiments situés le long du chemin, en face du moulin, ont été construits au cours du XIXème siècle et servaient d'étables.