Armand Langlois

Armand Langlois est un peintre, illustrateur, sculpteur, fresquiste, plasticien français, né à Paris le 24 juin 1947.

 

Peintre, sculpteur et artiste pluridisciplinaire, Armand Langlois est le fils de Robert Langlois et de Lucette Farvacques. Il est le second d'une famille de six enfants. Nourri des histoires d'une grand-tante fantasque, ancienne comédienne de music-hall, Jeanne Langlois-Blin, la proximité des ateliers de la rue de Châtillon dans le 14e arrondissement à Paris et la rencontre, par l'intermédiaire de son père, d'Antoni Clavé lui donnèrent le goût de la vie d'artiste. Clavé lui fit cadeau de son premier chevalet.

 

Sylpha, (Jeanne Langlois-Blin) comédienne et artiste de music-hall, vers 1910, Grand-tante d'Armand Langlois - carton d'invitation au Casino de Paris.

 

 

Il participe en 1965 aux premières expositions du Groupe des Peintres du Marais et expose aux Salons du Grand Palais à Paris : le Salon des indépendants et des Artistes Français, alors qu'il apprend la retouche photographique à l'école Estienne. Quelque temps dans la mouvance beatnik, en 1966, il part pour l'Écosse et Londres où il rencontre Janie. Née à Paris et étudiante à Rennes, elle a passé une grande partie de son enfance dans la maison familiale au cœur de la forêt de Brocéliande. Il l'épouse en 1967 et ont un fils, Tristan, né le 23 juin 1973.

 

Armand Langlois est peintre de chevalet et tentera une brève expérience sur la place du Tertre à Paris. Il réalise des fresques murales pour des particuliers depuis quelques années déjà, et s'engage avec son épouse dans la création de personnages fantastiques, des animaux en costume baroque.

 

En 1977, la famille quitte définitivement Paris, le studio sous les toits du 87bis, avenue du Général-Leclerc (XIVe) et l'atelier du 63, rue Daguerre pour la Touraine, et un vieux moulin au pied du château de Montpoupon. Tournant important, la forêt, l'Histoire, les légendes marquent ses œuvres qu'il expose dans son atelier-galerie de l'Imaginaire.

 

À partir de 1982, et pendant plus de quinze ans, le Salon des Ateliers d'art de France (le PAAS, aujourd'hui « Maison et Objet »), lui permet d'exporter dans le monde entier des décors et leurs créations parfois sous forme d'assemblages sur socle, sous vitrine ou de marionnettes à fils, des animaux costumés comme des princes, des chats, des cerfs, des licornes ou encore les Chimères, poupées gothiques avant l'heure.

 

En 1988, il expose à Figuration Critique alors dirigé par Mireille Dors Rapin. Les œuvres d'Armand sont surtout marquées par la métamorphose rappelant les œuvres des symbolistes. Ses toiles seront diffusées par les galeries Charpentier à Paris, Regards à Metz, les Dominantes à Paris, Bordeaux, Brantôme (Dordogne) et Tours, et à l'étranger Murano Art et Il Ballo del Doge à Venise, la galerie Provençale à Baden.

 

 

En 1990 il quitte Montpoupon et s'installe à Amboise dans le vieux quartier du Clos Lucé. La demeure, dont certains vestiges datent du XIVe siècle, menace de s'écrouler, mais les travaux ouvrent à Armand Langlois de nouvelles perspectives : la mise en scène, l'architecture s'intègrent aux nouveaux projets.

 

De 1991 à 2003, il effectue plusieurs voyages à Venise, Florence et Rome, et participe à la redécouverte par Venise du conte du Chat Botté que les italiens avaient un peu oublié. Ils travaille également avec des grands magasins, parmi les plus grands diffuseurs de créations françaises aux États-Unis, Bergdorf Goodman à New York et Neiman Marcus à Dallas et crée des scènes fantastiques où se mêlent carrosses, anges et hippocampes.

 

 

Les premiers personnages créés avec Janie Langlois étaient souvent présentées sous forme de marionnettes à fils inutilisables au théâtre mais elles permettaient une occupation maximale et réaliste de l'espace. Bientôt, les personnages furent mis en scènes dans des positions et des décors parfois même animés. Dans l'automate d'art comme en peinture, les personnages sont des humains à tête d'animaux. Ce zoomorphisme est utilisé pour représenter, d'après l'auteur, la Fin d'un Monde. Ils sont réalisés par techniques de collage, modelage et assemblage de matériaux et objets divers, textiles, cartons, bois.

Armand Langlois installe à partir de 1999 des scènes d'automates sur les contes traditionnels, et une scène grandeur nature, fresques et personnages de Cendrillon, au château de Breteuil en région parisienne. Il réalise également des fresques pour des collectivités et d'importantes sociétés, la SNCF, Effia et participe plusieurs fois à l'événement culturel La Forêt des Livres de Gonzague Saint Bris, par les fresques de Chanceaux-près-Loches en 2003, le pont Marie-Christine de Kent en 2005, et un assemblage monumental symbolisant l'Hermione en 2007 pour le bicentenaire de la naissance de La Fayette.

 

 Armand Langlois possède un petit atelier où il a notamment réalisé pour Amiens, la fresque du Pays de Santerre en 2006.

 

En 2008, plusieurs œuvres sont rassemblées dans l'ancienne maison Renaissance d'Amboise ouverte au public sous le nom de « Le Musée Imaginaire ». Il crée une série de livres pop-ups géants sur les contes et les légendes destinés aux expositions itinérantes qu'il organise avec la participation de Stéphanie Vincent. Depuis les années 1990, il s'ouvre aux techniques nouvelles assistées par ordinateur avec son fils Tristan, féru d'imagerie numérique.

 

 

Ses thèmes favoris sont le temps, l'Histoire, l'opéra, ou l'architecture monumentale du passé.