Manoir de Camballu

Cadastre Napoléonien
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Vue Aérienne
Vue Aérienne

Histoire

Le manoir actuel de Camballu est une ancienne closerie clôturée de larges murs. À l’origine, ce fief appartenait aux seigneurs de Montrésor, et ce, jusqu’à la fin du XVème siècle.

 

En 1506, Thomas Bohier rachète le fief qui, en 1514, fait partie de la châtellenie de Chenonceaux. Diane de Poitiers en est propriétaire de 1547 à 1559. 

L'ancienne closerie de Camballu, dont les bâtiments sont reconstruits au début du XVIIème siècle, dépend aussi de Chenonceaux. Une commanderie de l'ordre du Temple relevant d'Amboise existe également jusqu'au début du XIVème siècle, puis devient une possession de l'ordre de Malte. 

 

Il a sans doute été reconstruit en partie au cours du 1er quart du XVIIème siècle, vers 1623, comme l’indique une inscription gravée sur l’une des lucarnes mansardées de la façade principale.

 

Le lieu figure sur la carte de Cassini dressée au milieu du XVIIIème siècle. Un acte de vente rédigé en 1767 donne une description intéressante de la propriété à cette date. Son usage en tant que closerie, c'est-à-dire petite exploitation agricole de moins de 15 ha, est attesté. 

 

 

L'activité viticole ayant cessé au milieu du XXème  siècle, la demeure a progressivement cessé d'être entretenue ; rachetée peu avant 1995 par ses actuels propriétaires, elle a été entièrement restaurée.

 

Les bâtiments

 

On accède à la propriété par un grand portail en pierre de taille, à double porte charretière et piétonne précédé de douves et d'un pont-levis encore existants vers 1930.

Le logis est orienté nord-sud, la façade antérieure étant à l'est.

Au nord, un bâtiment accolé perpendiculairement au corps de logis abritait à l'origine une grange et un pressoir qui a aujourd'hui disparu.

Sous le corps de logis règne une vaste cave voûtée en berceau longitudinal, soigneusement appareillée en pierre de taille de tuffeau et desservie par un escalier droit en maçonnerie; qui devait servir à entreposer les fûts de vin de cette dépendance de Chenonceaux.

 

Les encadrements des baies de la façade sont ornés de bossages, restaurés. La porte est surmontée d'un fronton cintré. Les deux lucarnes encadrées de pilastres et sommées de frontons triangulaires ont été retaillées ; les pierres sculptées d'origine, très érodées, ont été déposées et conservées.

 

Deux grandes cheminées avec des piédroits en sabre sont conservées au rez-de-chaussée du logis. Elles sont contemporaines du reste de l'édifice. La charpente est à pannes ; les entraits ont dû être remplacés. Sur la façade ouest du corps de logis, les chaînages ont été doublés à l'endroit où reposent les entraits de forte section de la charpente.

 

Une curieuse lucarne, plus étroite que celles de la façade antérieure et ornée de motifs à volutes, éclaire la partie nord du comble à surcroît.

 

Dans la cour, le puits n'a pas été transformé.

 

Recherches complémentaires en cours