La vie du Cher


Véretz : portes neuves au barrage du Roujoux (23/03/14)

Une opération menée dans le cadre de la valorisation du patrimoine fluvial et de la continuité écologique.© (Photo NR)
Une opération menée dans le cadre de la valorisation du patrimoine fluvial et de la continuité écologique.© (Photo NR)

Gros chantier en fin de semaine dernière à l’écluse du Roujoux, avec le remplacement des portes du barrage. Natacha Mosnier, directrice du syndicat Nouvel espace du Cher (Nec), explique : « Cette opération lourde, aidée par le Conseil départemental, d’un coût de 70.000 €, permet de changer les deux paires de portes d’une écluse, portes en bois changées maintenant par des portes métalliques, fabriquées par l’entreprise locale Bruynnel et fils de Bléré. »

 

« Valoriser le patrimoine fluvial »

Depuis 2019, l’opération est renouvelée une fois par an ; en 2019 à Civray, en 2020 à Chisseaux, en 2021 à Bléré et en 2022 à Dierre, 2023 Véretz. L’année prochaine, ce sera le tour de Larçay, puis de Nitray. David Montes, responsable de l’équipe technique, a mené le chantier avec son équipe : « Nos deux objectifs principaux au Nec sont la valorisation du patrimoine fluvial en restaurant le milieu aquatique et en facilitant le passage des poissons (ainsi des blocs de franchissement ont déjà été installés aux Roujoux). L’autre objectif est de valoriser le patrimoine fluvial et l’attractivité touristique du Cher. Les bateaux passeront en libre-service. » Les Mariniers du Jean Bricau et bientôt de La Belle Hortense en seront des utilisateurs assidus.


Véretz : Des élèves à bord du « Jean-Bricau » (22/10/11)

Un bel après-midi de découverte du Cher. © Photo NR
Un bel après-midi de découverte du Cher. © Photo NR

Vendredi 7 octobre, des écoliers de la commune avaient rendez-vous avec les mariniers du Jean-Bricau.

 

Ainsi, aux jardins des Isles, sous un beau soleil d’automne, les enfants des classes de CE1 de l’école Robert-Doisneau se retrouvaient autour du fûtreau. Les cinquante-quatre enfants, accompagnés par leurs institutrices et des parents, ont pu découvrir le monde des mariniers.

 

À tour de rôle, par groupe de dix à chaque balade, les enfants ont profité d’une promenade sur le Cher, découvrant le fûtreau, la navigation, la commune vue de l’eau, le barrage à aiguilles ou encore la maison éclusière. Le tout complété par l’intervention de Natacha Mosnier, directrice du Nec (Nouvel espace Cher), qui a expliqué aux enfants le cycle de l’eau.

 

Chaque écolier avait sa petite pochette pour dessiner le fûtreau et prendre des notes. De quoi ravir Guy Habert, le président, ainsi que les mariniers, qui avaient préparé pour chaque enfant un support pédagogique complet présentant le Cher canalisé, les barrages, la batellerie et les métiers du transport fluvial.

 

Les mariniers sont en train de conclure« une saison de navigation exceptionnelle avec plus de 2.000 passagers. La dernière sortie est programmée ce vendredi 14 octobre, avant que le bateau soit désarmé. À noter qu’un deuxième fûtreau devrait naviguer en 2023.


Grands travaux sur le Cher en cours à Saint-Aignan (22/09/03)

Le long de la future passe à poissons, aménagement en cours d'une paroi étanche.© Photo NR
Le long de la future passe à poissons, aménagement en cours d'une paroi étanche.© Photo NR

Une rampe piscicole est actuellement en chantier, pour respecter la continuité écologique. La pratique des activités nautiques sera préservée.

 

Dans le cadre d’un vaste programme de restauration de la continuité écologique inscrite dans le code de l’Environnement, le chantier visant à permettre le franchissement piscicole du barrage de Saint-Aignan a été engagé depuis début juillet. Comme chaque semaine, une réunion de chantier avait lieu lundi après-midi en présence des acteurs de cet important projet, dont le maître d’ouvrage est le Nec (Nouvel espace du Cher) présidé par Jacques Paoletti. Les travaux sont assurés par l’entreprise Vinci Construction Terrassement qui a déjà réalisé les aménagements à Savonnières, représentée ce lundi par Guillaumet Theret, responsable régional.

 

Dans un premier temps, l’aménagement des accès aux véhicules de chantier a dû être réalisé au nord, côté rive droite pour atteindre le déversoir où se situent actuellement les travaux. Pour cela, il a été nécessaire d’abaisser le niveau d’eau en amont du Cher, ce qui explique que la société Orange Evasion ait dû déplacer provisoirement ses activités à la base nautique des Couflons et que la plage était impraticable cet été. Une paroi étanche avec coulée de béton est en cours de réalisation pour éviter une infiltration d’eau sur la zone de travaux.

Une glissière pour les activités nautiques.

Au terme de différentes études, la solution finalement retenue consiste à créer une rampe de contournement du barrage en enrochements qui se situera à proximité du déversoir sur le cours d'eau du Cher. Alors que le barrage crée une chute d’eau qui peut atteindre plus de 2 mètres, la nouvelle rampe permettra un fractionnement en six chutes plus petites d’environ 25 centimètres.« Les poissons migrateurs sont conditionnés pour chercher un passage en détectant le plus fort débit, celui-ci est donc calculé pour permettre leur remontée »,explique Fabien Cavaille, ingénieur environnemental au conseil départemental du Loir-et-Cher. Pour assurer l’efficacité du système, les clapets du barrage seront relevés plus tôt dans l’année et non fin juin comme c’est le cas actuellement. Parallèlement, une glissière à canoës de deux mètres de largeur sera aménagée côté rive gauche du déversoir afin de concilier la continuité écologique et le développement des activités nautiques. Actuellement une paroi étanche avec coulée de béton est en cours de réalisation pour éviter une infiltration d’eau sur la zone de travaux. Semaine prochaine, un batardeau sera posé et 8 000 tonnes d’enrochements livrés sur le site. « Dans une quinzaine de jours, nous commencerons les terrassements » ,indique Guillaume Theret et si les conditions restent bonnes les travaux seront terminés en novembre.

Repères

Un coût de 991.000 €

  • Parmi les 4 partenaires financiers du contrat qui se monte à 991 000 €, trois financent les travaux à Saint-Aignan : l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %), la Région Centre-Val de Loire (10 %), et le département de Loir-et-Cher (20 %).
  • Entre 2002 et 2004 le barrage de Saint-Aignan a été modernisé remplaçant l’ancien barrage à aiguilles. Actuellement, le barrage est abaissé du 15 novembre au 20juin pour permettre la migration des poissons et le passage des sédiments du Cher : une situation qui a été jugée non satisfaisante pour la migration des poissons notamment la grande alose, la lamproie marine et l’anguille.
  • En 2018 le Nec (Nouvel espace du Cher) nouvellement créé s’est porté maître d’ouvrage du projet de restauration sur le Cher. Fondé sous l’impulsion de 4 intercommunalités (la Métropole de Tours et les trois communautés de communes de Bléré-Val de Cher, Touraine-Est-Vallées, Vouvray-Montlouis et Val de Cher-Controis), le Nec veille à la continuité écologique sur le Cher et ses affluents. Basé à Bourré, il a pour mission la gestion des milieux aquatiques, et a en charge la gestion des barrages, l’entretien des berges et des maisons éclusières.

Les poissons migrateurs pourront remonter le Cher (21/10/15)

Une nouvelle rivière de contournement est inaugurée aujourd’hui à Savonnières pour permettre aux poissons migrateurs de remonter la rivière jusqu’à leurs frayères naturelles.

 

Pendant longtemps, le Cher a été le cadre de batailles épiques entre les riverains, les pêcheurs, les usagers de la rivière (bateaux, canoë, irriguant) et les défenseurs de l’environnement en Indre-et-Loire. Ces tensions sont-elles en train de disparaître au fil de l’eau ? Il semble bien que les remous se fassent moins nombreux depuis la création du Nouvel espace Cher(NEC) qui a succédé en 2018au Syndicat du Cher canalisé.

En rassemblant dans une même démarche la Métropole de Tours et les trois communautés de communes de Bléré-Val de Cher, Touraine-Est-Vallées et Val de Cher-Controis (Loir-et-Cher), cette nouvelle structure s’est dotée d’une visibilité, d’une cohérence et de moyens renforcés.

À Larçay, des plots en béton ont été posés pour ralentir le courant au niveau du barrage à aiguilles.© Photo NR
À Larçay, des plots en béton ont été posés pour ralentir le courant au niveau du barrage à aiguilles.© Photo NR

Depuis deux ans, le syndicat a ainsi entrepris des travaux significatifs pour réaménager la rivière et rénover les nombreux barrages qui la jalonnent… Tout en veillant à la continuité écologique du cours d’eau.

 

Le meilleur exemple de cette politique d’aménagement se trouve sans doute à Savonnières où sera inaugurée, ce vendredi 15 octobre, la rivière de contournement du premier barrage situé sur le Cher depuis l’océan. Près de 1,6 million d’euros a été investi par le NEC mais aussi l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (50 %) le Département d’Indre-et-Loire (20 %) et la Région (10 %) dans ce petit canal de 250 mètres de long destiné à favoriser la remontée des « grands migrateurs » (anguilles, lamproie marine, grande alose) dans la rivière.

 

Deux nouveaux chantiers à Larçay et Véretz

Dans le prolongement de ce grand chantier emblématique, des travaux sont actuellement en cours sur les deux barrages à aiguilles de Larçay et de Roujoux à Véretz. Cette fois, il s’agit d’aménager les radiers des deux ouvrages en posant des plots de bétons destinés à ralentir le courant pour permettre le passage des grands migrateurs mais aussi des brochets, barbeaux, hotus et autres spirlins.

 

« Ces aménagements ont été conçus en concertation avec l’Office national de la biodiversité et de l’Établissement public Loire (EPL) », précise Virginie Sauter chargée de mission au NEC. « Ces travaux s’inscrivent dans une vision globale du Cher qui intègre la préservation de nos barrages à aiguilles typiques de notre patrimoine fluvial », ajoute Janick Alary, maire d’Azay-sur-Cher et vice-président du NEC.

L’an prochain, la campagne de travaux du syndicat devrait se poursuivre sur le barrage de Saint-Aignan avant celui de Ballan-Miré (au Grand Moulin) en 2023.


Des tonnes d’algues et de jussie dégagées du Cher (20/07/17)

Le bateau faucardeur, la barge et deux bateaux amphibies sont à l’œuvre depuis mercredi.© (Photos NR, Jérôme Dutac)
Le bateau faucardeur, la barge et deux bateaux amphibies sont à l’œuvre depuis mercredi.© (Photos NR, Jérôme Dutac)

Un vaste chantier de faucardage et d’arrachage de jussie est mené sur le Cher. Les imposantes machines sont à l’œuvre à Saint-Aignan avant Montrichard.

 

Sous l’égide du Nouvel Espace du Cher (Nec), une vaste opération de faucardage d’algues et d’arrachage de jussie est en cours sur les eaux du Cher loir-et-chérien. Le programme a démarré cette semaine du côté de Saint-Aignan, au niveau de la base des Couflons et du lac des Trois Provinces, avant de rejoindre le centre-ville. D’une durée totale de deux semaines et demie, il se poursuivra ensuite sur les communes de Montrichard, Saint-Georges-sur-Cher et Chissay-en-Touraine.

 

« Mes collègues de Pouillé ou de Mareuil par exemple aimeraient que nous intervenions aussi chez eux mais le coût total est déjà très élevé : 78.000 € (1)souligne Jacques Paoletti, vice-président du syndicat unique de gestion du bassin du Cher. Nous avons choisi de privilégier les sites accueillant des activités – la baignade, la navigation, la pêche… »

 

 

« La jussie, c’est vraiment encombrant : on perd souvent nos bas de ligne », décrit un jeune pêcheur ayant planté sa tente au bord de l’ancienne carrière réhabilitée en plan d’eau pour trois jours. Louis-Julien profite aussi de l’opération de faucardage et d’arrachage menée pour glaner quelques écrevisses. La plupart – si ce n’est toutes – figurent parmi les espèces invasives (comme la jussie) mais elles « sont très bonnes à manger »,confie l’habitant de Lye (Indre).

Jacques Paoletti et Virginie Sauter au plus près de l’opération.© Photo NR
Jacques Paoletti et Virginie Sauter au plus près de l’opération.© Photo NR

Direction le méthaniseur !

« Si elle est menée avant tout à destination des différents usages du Cher, cette opération a aussi une pertinence écologique, rappellent Jacques Paoletti et Virginie Sauter, chargée de mission milieux aquatiques au Nec La jussie empêche les autres espèces, endémiques de prospérer. »

 

Depuis le début de l’opération, plusieurs tonnes de ces plantes indésirables ont déjà été arrachées des eaux du Cher.« Là, je dois avoir 9 à 10 tonnes dans la benne »,estime Sabrina, chauffeur poids lourd de l’entreprise Edivert, basée dans la Marne, chargée du chantier. Elle videra les différents chargements au méthaniseur de Couddes.« Une partie doit aussi être épandue par un agriculteur », précise Virginie Sauter.

 

« Cette opération montre l’efficacité du Nec, estime Jacques Paoletti. Le coût d’une barge et d’un bateau amphibie est de l’ordre de 300.000 €… Nous sommes en pleine réflexion pour savoir si nous investissons dans notre propre matériel. »

(1)  L’opération est financée par le Nec avec le soutien du conseil départemental de Loir-et-Cher à hauteur de 40 %.


Le Cher soulagé de l'envahissante jussie (19/09/23)

Les bateaux arracheurs étaient à l’œuvre à Saint-Georges et Chissay la semaine dernière, et vont s’attaquer au secteur de Saint-Aignan dans les prochains jours. © Photo NR
Les bateaux arracheurs étaient à l’œuvre à Saint-Georges et Chissay la semaine dernière, et vont s’attaquer au secteur de Saint-Aignan dans les prochains jours. © Photo NR

Pour la première fois en Loir-et-Cher, un vaste chantier d’arrachage de la jussie est en cours, sous l’égide du Nouvel Espace du Cher.

 

Entre Saint-Georges-sur-Cher et Chissay-en-Touraine, désormais, le Cher devrait mieux respirer. Grâce à l’intervention ces derniers jours de deux bateaux spécialisés de l’entreprise Edivert, de part et d’autre de 500 m de cours d’eau, la rivière a pu être soulagée de 140 m3 de jussie. Cette plante très invasive à fleurs jaunes avait largement colonisé cette partie du Cher, au niveau du barrage, des écluses et des embarcadères.

Outre l’intérêt évident pour un meilleur fonctionnement du milieu naturel, Jacques Paoletti, maire de Saint-Georges, se réjouit que cet arrachage permette notamment« de remettre en valeur le port de Saint-Georges, d’autant que des ports, il n’en existe pas tant que ça sur le Cher ! ».

 

Débuté à Montrichard mi-août, le chantier se poursuivra dans le secteur de Saint-Aignan ces jours-ci, sous l’égide du Nouvel Espace du Cher (NEC), le syndicat unique de gestion du bassin du Cher, dont Jacques Paoletti est vice-président. « A l’exception d’actions ponctuelles sur le lac des Trois-Provinces ces dernières années, il n’y avait jamais eu d’opération d’envergure d’arrachage de jussie et de faucardage, souligne-t-il, c’est la force de ce syndicat unique que de mettre des moyens dans un tel chantier. »

 

L’opération, dont le coût est de 50 à 60.000 € HT par an, sera renouvelée, sur les mêmes secteurs, en 2020 e t2021.« Quand on s’attaque à la jussie trois ans de suite, elle met plusieurs années avant de recoloniser l’espace » explique Jacques Paoletti. Le NEC doit également s’assurer que des solutions de traitement de cette jussie existent à proximité, pour maîtriser les coûts : épandage, méthanisation ou compostage sont possibles.

 

 

Au vu de l’ampleur des chantiers à mener, la jussie ayant largement pris ses aises sur le cours d’eau, le NEC pourrait investir dans son propre équipement, plutôt que de faire appel à un prestataire.« La lutte contre la jussie y gagnerait en réactivité, mais le coût d’un seul petit bateau est de 110.000 € », précise le vice-président. La question devrait être tranchée lors du prochain budget.


Les ambitions fluvestres du Cher aval (19/02/28)

La jussie, plante invasive, a des impacts négatifs sur les paysages comme les usages.
La jussie, plante invasive, a des impacts négatifs sur les paysages comme les usages.

Concilier enjeu écologique et développement touristique, c’est le défi que doit relever le Nouvel Espace du Cher, de Saint-Aignan à la confluence.

 

Les enjeux environnementaux et les enjeux économiques du Cher aval n’ont pas à être mis en concurrence, et c’est clairement écrit dans nos statuts. Ça ne m’empêche pas d’être agacé par les dogmatiques en tous genres !Depuis un an, Jacques Paoletti, maire de Saint-Georges-sur-Cher, exerce la fonction de vice-président du Nouvel espace du Cher (NEC), le syndicat de gestion du bassin du Cher aval créé en 2018.

 

Ce n’est pas tout à fait une sinécure. Entre ceux qui voudraient plus d’eau pour pêcher ou pour naviguer, moins de barrages à franchir pour faire du canoë ou laisser remonter les poissons migrateurs, les points de vue sont souvent contradictoires, parfois conflictuels.

 

« Mais il y a au moins un point, partagé par tous, souligne Jacques Paoletti, c’est ce sentiment identitaire fort, celui d’être des gens du Cher comme l’a révélé la participation très populaire au festival "Jours de Cher" organisé ces dernières années à Bléré. Le Cher, c’est notre colonne vertébrale, même si les rapports peuvent être passionnels ».

Les barrages à aiguilles (ici à Montrichard) sont un patrimoine que le NEC entend préserver et valoriser.© (Photos Vincent Loison
Les barrages à aiguilles (ici à Montrichard) sont un patrimoine que le NEC entend préserver et valoriser.© (Photos Vincent Loison

Des loisirs familiaux abordables

 

Et, avec le NEC, syndicat de bassin unique, l’élu voit l’opportunité de poser les bases d’une politique cohérente de développement touristique, de Saint-Aignan à la confluence. Avec pour fil conducteur le « fluvestre », ce nouveau concept liant les activités de la voie d’eau et celles de ses berges, à pied et à vélo.« Nous, on est du Cher, mais pour les touristes ici, c’est la vallée de la Loire, relève Jacques Paoletti. Pour construire cette identité touristique, le NEC a décidé d’assurer cette compétence, en partenariat avec les conseils départementaux de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher. »


Championnats de nage en eau libre, de canoë-kayak, de pêche à la carpe, les temps forts inscrits au calendrier ces jours-ci montrent tout le potentiel d’attractivité de ce Cher aval, qui offre l’été des loisirs abordables aux familles : baignade, pêche ou balade en bateau, entre deux visites de châteaux.« A nous de trouver les solutions pour favoriser toutes ces activités, tout en respectant la problématique environnementale »précise le vice-président du NEC.

 

La question cruciale de la gestion des barrages a fait l’objet d’un compromis en 2016 dans le cadre du Sage du Cher aval : des barrages devront être aménagés, d’autres pourront être conservés, à condition de les abaisser en période de migration.« C’est le cas de nos barrages à aiguilles, détaille Jacques Paoletti, il y a 20 ans, on voulait les détruire, aujourd’hui c’est un patrimoine qu’on peut valoriser auprès des touristes. Même si les abaisser oblige à réfléchir différemment la navigation. »

 

Quant aux aménagements, le NEC a déjà entamé son programme, avec la création d’une rivière de contournement du barrage de Civray, un chantier à 532.000 €.« Le prochain sur la liste sera celui de Saint-Aignan, prévu pour 2021 »confirme l’élu. D’ici là, le NEC investit dès cette année et pour un programme de trois ans en Loir-et-Cher dans la lutte contre la jussie : une plante invasive néfaste pour le milieu aquatique naturel, et qui perturbe les activités de loisirs, par exemple sur le lac des Trois Provinces. Une action à la fois en faveur de l’écologie et du tourisme, donc !


Le Nouvel Espace du Cher en chiffres (19/02/28)

500 km.

C’est ce que représente le linéaire de tous les cours d’eau de ce bassin du Cher aval géré par le NEC, le Cher lui-même comptant 86km entre Saint-Aignan et Villandry.

 

3 espèces migratrices.

Le Cher abrite 12% des habitats potentiels du bassin de la Loire pour la grande alose, la lamproie marine et l’anguille européenne. Leur migration vers le Cher sauvage est cependant limitée par un certain nombre d’ouvrages.

 

1 barrage infranchissable.

L’étude pour la restauration de la continuité écologique du Cher a relevé 7 ouvrages d’art pouvant poser des problèmes de franchissement aux poissons migrateurs : 2 barrages aval avec seuil fixe et clapet créant une chute permanente de 2 m (Savonnières et Grand Moulin à Ballan-Miré) ; 4barrages à aiguilles baissés en période de migration (Larçay, Roujoux à Véretz, Bléré et Civray), et 1barrage amont infranchissable, même ouvert en période de migration (Saint-Aignan).

 

4 collectivités.

La communauté de communes Bléré-Val de Cher, la communauté de communes Touraine Est Vallées, la communauté de communes Val de Cher-Controis, et Tours Métropole Val de Loire, ont créé le Nouvel Espace du Cher (NEC) en janvier 2018. Il est présidé par Vincent Louault, et emploie 9 salariés.

 

500.000,00 €.

C’est le budget du NEC pour l’année 2018. Il devrait augmenter de 15% en 2019.