Le Château de Beauchêne

Cadastre Napoléonien (1812)
Cadastre Napoléonien (1812)
Vue Aérienne
Vue Aérienne


Histoire

Vers 1469, les terres de Beauchêne qui appartenaient à l'archevêché de Tours échurent à la famille de Prie, propriétaire du château de Montpoupon à Céré-la-Ronde. En 1690, Philippe de la Motte Hardancourt était propriétaire de Montpoupon et de Beauchêne.

 

En 1849, le domaine appartenait à François Nicou, avocat à Blois, qui le met en vente. Le domaine est alors décrit comme "belle habitation, fraîchement décorée, bâtiments d'exploitation neufs et 245 hectares de dépendances en terres, bois, prés, pâtures."

Général Géraud Duroc, Grand Maréchal du Palais, duc de Frioul (1772-1813)
Général Géraud Duroc, Grand Maréchal du Palais, duc de Frioul (1772-1813)

Le château privé de Beauchêne (XVIllème siècle) est acquis par la baronne Fabvier, veuve du maréchal Duroc duc de Frioul. en 1850.

Géraud Christophe Michel du Roc de Brion dit Michel Duroc, duc de Frioul, grand maréchal du palais de Napoléon Ier, né à Pont-à-Mousson le 25 octobre 1772 et tombé au champ d'honneur à la bataille de Bautzen (Saxe) le 22 mai 1813. Il est parfois surnommé « l'ombre de Napoléon ».

 

Elle le vendit en 1865 à l’homme de lettres Pierre-François-Félix Mahiet de la Chesneraye.

Son fils, Massy de la Chesneraye, y développa une exploitation viticole et en resta propriétaire jusqu'en 1896.

A cette date, le domaine fut racheté par M. Decaudin-Labesse. A partir de 1939, Beauchêne est la propriété de la famille Hatton.

 

Le plan cadastral de 1826 montre une disposition du corps de logis bien différente de ce qu’il est de nos jours. A cette époque, il formait un long bâtiment orienté nord-sud, prolongé d’un étroit corps de bâtiment en retour d'équerre à l'est, qui n’existe plus de nos jours. Les deux tiers de l’ancien corps de logis dont une baie porte la date 1675 ont été détruits, tandis qu’une aile perpendiculaire a été construite à une date inconnue située dans le deuxième quart du XIXème siècle.

 

On sait seulement qu’au moment de la mise en vente en 1849, les bâtiments d’exploitations sont déclarés neufs. L’architecte n’est pas connu.

 

L'édifice est reconstruit à l'emplacement d'un édifice antérieur, qui était plus long, et dont on ne voit plus rien. Le château actuel est bâti selon un plan régulier en L, orienté nord-sud pour la plus longue partie du corps de logis et ouest-est pour l'autre.

 

Le château est construit en moellon enduit et les angles sont renforcés par un chaînage en pierre de taille. Seule la façade antérieure du nouveau corps de logis, orientée au sud, est bâtie entièrement en pierre en taille. Sa composition sobre et symétrique la rattache au courant néo-classique. Les baies en plein cintre du rez-de-chaussée sont placées exactement sous celles rectangulaires de l’étage. Deux cordons séparent horizontalement les niveaux, y compris sur le corps central légèrement en retrait, tandis que des pilastres doriques soulignent, à l’étage, les angles des avant-corps latéraux. La lucarne centrale, avec sa baie en plein cintre encadrée de deux niches et ses pilastres à hauteur de l’imposte, forme un faux triplet inspiré de la disposition d’une serlienne.


La ferme de Beauchêne

Ferme construite vers 1874-1878 sur les plans de l'architecte Massy de la Chesneraye, dont le père était propriétaire du domaine de Beauchêne. Les plans de cette exploitation modèle ont été publiés dans "Le recueil d'architecture" de William et Farge en 1878.

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Adoptant la forme rectangulaire, les bâtiments occupent trois faces, un mur ferme complètement la cour sur le quatrième. En entrant dans la cour, à gauche, on trouve l’habitation du chef de l’exploitation se composant : d’une salle, de deux chambres à coucher, d’un fournil et d’un cellier ; à l’habitation est accolée un hangar ouvert et un poulailler.

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A droite de cette cour sont : la vacherie et la laiterie, la grange, l’écurie aux chevaux, la sellerie et la porcherie (ces parties dans des proportions minimes, la culture des vignes n’exigeant pas la même quantité de bétail que les fermes proprement dites).

Enfin, au fond se trouvent le pressoir, la cuverie et les celliers à droite et à gauche pouvant contenir chacun 200 pièces de vin. La maie du pressoir est adossée au mur du fond dans lequel s’ouvre une baie permettant de décharger le raisin directement sur le pressoir. La partie haute des murs de face du pressoir est élevée en briques espacées de manière à permettre la libre circulation de l’air, si nécessaire pour activer la fermentation.


Cartes Postales