Le Manoir de Mosny

Ci-dessus Plan de CASSINI

 

Ci-contre Plan Cadastral Napoléonien



Histoire

Mosny constitue une propriété située au cœur du vignoble, ceinturée par un mur et désignée par le nom "Clos de Mosny" sur le plan cadastral napoléonien.

Cette appellation fait référence à un domaine viticole, dont l'origine est bien antérieure au XIXème siècle. Le manoir appartenait en 1569 à Jacques Hubert, chanoine prébendé de l'église de Tours, prieur du prieuré conventuel Saint-Guingalloys de Château-du-Loir, qui le désigne déjà comme "clozerie". Le logis date de la seconde moitié du XVIème siècle, sans que l'on sache qui l'a fait bâtir. Une chapelle transformée en pigeonnier possède une porte surmontée d'une croix en tufeau portant la date 1596.

Des modifications ont été apportées au corps de logis en 1920-22. Le portail à double porte charretière et piétonne, un puits couvert et une porte percée dans le mur de clôture datent du XVIème siècle. Le bâtiment situé à l'entrée du domaine figure déjà sur le plan cadastral de 1810 mais a été remanié ; on ne connait pas sa date de construction.

Au cours du XIXème siècle, le domaine a appartenu à M. Sellier demeurant à Amboise, qui était propriétaire de l'ensemble des parcelles et des bâtiments du clos de Mosny. De 1945 à 1977 Mosny fut la propriété de Josep Tarradellas, fondateur du parti de la gauche républicaine "Esquerra Republica de Catalunya".

 

Les bâtiments

Les piédroits et les arcs du portail à porte piétonne et porte charretière sont bâtis en pierre de taille de tufeau ; le reste du mur est en moellon calcaire.

Le bâtiment situé à gauche du portail abrite une remise et un petit logis couvert en ardoise ; construit en moellon, il possède une corniche à modillons. Les encadrements des baies ainsi que les piédroits et le fronton de la lucarne sont en pierre de taille.

Le corps de logis noble comprend un pavillon en pierre de taille, élevé d'un étage carré et d'un grand comble éclairé par une lucarne à pilastres doriques et fronton triangulaire. Le pavillon est percé d'une grande porte en plein cintre au rez-de-chaussée, surmontée une baie rectangulaire à l'étage. Un cordon mouluré sépare les deux niveaux.

Les deux ailes qui encadrent le pavillon ont été rehaussées chacune d’un étage dont les murs en brique sont élevés en retrait des murs gouttereaux du rez-de-chaussée, formant ainsi deux balcons clos par des garde-corps à balustres en pierre de taille.

Les toits à deux pans des ailes sont couverts en ardoise ainsi que comme le toit en pavillon du bâtiment central.

Une grange à pignon découvert avec rampants en pierre de taille est accolée au pignon ouest du logis. Elle est construite en moellon avec une corniche en pierre de taille à modillons et est couverte d'un toit à longs pans en tuile plate.

Actuellement, un bâtiment rectangulaire en moellons enduits accolé à un pavillon carré en pierre de taille constitue une dépendance du logis.

A l’origine, le pavillon formait une chapelle, dont une croix en pierre sculptée au-dessus de la porte murée est encore visible. Cette chapelle a également servi de pigeonnier ; son toit en tuile plate est surmonté d’un lanternon charpenté couvert en ardoise et sommé d’un épi de faîtage.

 

Dans le jardin, un puits couvert en pierre de taille possède des piédroits à chapiteaux doriques et entablement mouluré.


Références

Archives départementales d'Indre-et-Loire, 3P3/2317. Matrice de rôle pour la contribution cadastrale, art. 766 à 1485.