L'Eglise Saint-Martin

L'église, placée sous le vocable de Saint Martin a été construite au XIIème siècle. Elle dépendait alors de la collégiale de Saint-Martin qui fut confirmée dans cette possession par l'archevêque Gilbert (1119) et par le pape Alexandre III (1177).

Le droit de présentation à la cure était exercé par cette collégiale. Église Saint-Martin des XIIème et XVème siècles.

L'église a été construite au XIIème siècle mais des modifications ont été apportées au cours du XVème siècle, notamment dans la nef, dont la charpente a été refaite à cette époque. Cette charpente ainsi que les poteaux qui la supportent ont été datés par dendrochronologie. Ils forment un ensemble homogène, mis en place entre 1468 et 1472.

La nef unique est couverte d'une charpente avec lattis enduit de plâtre simulant une voûte. Une travée carrée, voûtée sur une croisée de grosses ogives de section carrée, sous-jacente au clocher, relie la nef au chœur d'une courte travée voûtée en berceau et à l'abside à cinq pans voûtée en cul de four.

Le clocher, surmontant le chœur en berceau brisé, est divisé en deux étages par un bandeau soutenu par une petite arcature percées de deux fenêtres par côté. 

L'abside en cul de four est éclairée par cinq fenêtres en plein cintre.

On peut y admirer une Vierge à l'Enfant du XVème siècle, une Sainte Catherine du XVIème siècle (statues de pierre), un ban d'œuvre du XVème siècle et une cuve baptismale du XVIIème siècle.

Au XIXème siècle, la sacristie a été construite et une fausse voûte en plâtre sur lattis a été mise en place, remplacée en 1980 par le lambris de couvrement actuel, en lattis de châtaignier.

Dans le clocher, un nouveau beffroi a été installé en 2009.

Ces peintures murales récemment découvertes sous un enduit de plâtre remontent au XV^ème siècle. Encadrées de couleur rouge foncé, elles représentent des personnages en costume de l'époque, comme un homme en pourpoint ou une femme auréolée qui pourrait être sainte Barbe.

Les fresques religieuses, abondantes à l’époque romane, sont plus rares après le XIII^ème, siècle, délaissées pour les vitraux et les tapisseries.

Plusieurs scènes, plus ou moins lacunaires, sont peintes à différents endroits dans l’église : dans la nef au mur sud, dans la travée sous clocher ; dans la travée droite du chœur au mur nord ; dans toute l'abside. Un constat d’état réalisé en 1990 a permis de les localiser et de confirmer la présence d’autres scènes sous les badigeons. A ce jour, elles n’ont pas été dégagées.

De nombreux modillons ou corbeaux représentant des figures grimaçantes ou des têtes d'animaux soutiennent la corniche du clocher et celle de l'abside. L'érosion ne laisse subsister presque intacts que ceux orientés à l'est. Parfois les modillons sont sculptés en forme d'objets familiers aux ouvriers comme des verres, des bouteilles, ou encore des tonneaux.

L’église est inscrite au titre des Monuments historique par arrêté du 29 novembre 1948.