C'est probablement à l'emplacement d'un oratoire de Saint Martin qui fut construit par Saint Brice au début du Vème siècle, la première église Saint Christophe à Bléré « in vico briotreide » selon les écrits de Grégoire de Tours.
En 946, une charte de l'Archevêché de Tours proclamée par Théotolon, mentionne l'existence d'un oratoire de Saint Martin et de Saint Christophe à Bléré. Un nommé Roigerius, Chanoine du chapitre de la cathédrale Saint Maurice de Tours, le tenait du prélat en bénéfice comme Seigneur de Bléré. Sur sa prière, Théotolon donna cet oratoire à l'Abbaye de Saint Julien avec le château que Gunbert, prédécesseur de Roigérius avait déjà remis entre les mains des religieux. Cette donation fut faite à condition que le monastère des moines de Saint Julien paierait une aide de sept sols annuel. Un certain Fulcufe donna également aux religieux des terres situées à Floriant « in vicaria Bridiacensi, in villa florentiaco ». La donation de ces terres actuellement sur Sublaines fut approuvée par Théotolon.
Au Xème siècle, on trouve dans les chartes de Marmoutier et de Saint Julien, « Bliriacum, ecclesia de Bliriaco ».
Au XVème siècle, l'église Saint Christophe était composée d'un assemblage de constructions de sept chapelles : Celles de Saint Pierre et Saint Paul, Saint Jean-Baptiste, Saint Bonaventure, Notre Dame de Lorette, Sainte Agnès, Saint Nicolas et La chapelle de Fortier de Resnay.
Aujourd'hui, elle se compose de cinq édifices distincts :
La chapelle Gonzalve d’Ars, est couverte d’une voûte d’ogives à cinq branches et date de la seconde moitié du XVème siècle.
La chapelle Florimond Fortier, ouvre sur la première travée de la nef, édifiée au début du XVIème siècle, abrite aujourd’hui les fonts baptismaux.
Notons que dans une charte de Saint Julien de 1316, ces deux dernières sont qualifiées d'églises. Des chapelles lui ont été annexées : la chapelle Saint-Jean au XVème siècle. Sur l'initiative de Gonzalve d'Ars, Gouverneur de Bléré, on construisit la chapelle Fortier de Resnay au XVIème siècle où repose Florimond Fortier, seigneur de Resnay, et surtout la chapelle seigneuriale vers 1464, bâtie pour recevoir le tombeau de Pierre Bérard et sa femme Jeanne Chérité et qui abrite une piéta sculptée par Louis Borie.
L'église se trouve au centre de la ville de Bléré, dans l'axe de l'ancien pont fortifié avec une chapelle dédiée à Saint Christophe. Reconstruite en 946, il resterait un pan de mur de cette dernière citée comme « cellula S. Christophorii » dans la partie septentrionale de l'église actuelle. La nef présente une façade ouest en petit appareil du Xlème siècle, mais sa voûte et son mur nord sont plus récents. Le Chœur et l'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, sont éclairés de trois fenêtres. L'église a été classée comme Monument Historique en 1941.
Le clocher est pyramidal surmontant une tour octogonale. Il abrite une cloche datée de 1574, qui est également classée.
L'Eglise de la Paroisse de Bléré doit son nom à un bras de Saint Christophe rapporté en relique par un seigneur local des croisades en Orient.
A noter : dans l'enfeu, une Pietà, de Louis Borie, du IXème ainsi que des statues de St Jacques, St Michel, St Christophe et St Pierre ainsi qu'un très beau christ en croix et un tabernacle de 1625.
Avant 1793, le clocher renfermait quatre cloches. L'une d'elles servait de timbre pour l'horloge et les trois autres à annoncer les cérémonies religieuses.
Le 5 juillet 1793, le Conseil général de la commune, afin de se conformer à la loi du 23 juillet 1793 décida de n'en faire descendre que deux pour être fondues en canons et de conserver notamment celle qui était utilisée comme timbre. Le directoire du district d'Amboise à qui la question fut soumise, répondit que la cloche servant de timbre étant aussi utilisée pour les cérémonies, il y avait lieu de n'en conserver qu'une. De sorte que seule la grosse cloche qui avait un double usage fut conservée et les trois autres envoyées à Amboise pour être fondues.
C'est aujourd'hui la plus petite des trois qui est classée au titre des Monuments Historique. Elle sonne entre un Do#4 et un Ré4.
Elle porte le nom de :
Nicolas
Sur ses parois se trouve cette inscription :
IL + A LA LOUENGE DE DIEU ET MONSIEUR SAINT DENIS
NICOLAS FUS PAR ME LEROYER ET SIR FRANÇOIS BOUSSAY
PROCUREUR DE CETTE ÉGLISE 1574.
Elle est classé au titre objet : 20 septembre 1943
Dimensions : Hauteur = 55 Diamètre = 60
N° : PA00097588
Depuis mardi, l’entreprise BODET a procédé à la dépose de notre troisième cloche.
Des travaux suivant seront réalisés :
Ces travaux sont subventionnés par la DRAC à hauteur de 33% et du département pour 17%. Le reste restant à charge de la commune.
Cliquez sur le sigle pour accéder au site de la fondation
La plus grosse (mi bémol) pèse environ 700 kilogrammes. Elle porte le nom de :
Pauline Nathalie.
Sur ses parois se trouve cette inscription :
L’AN 1855 BÉNITE PAR SON ÉMINENCE Mgr MORLOT CARDINAL ARCHEVEQUE DE TOURS ASSISTE DE Mr LEGENDRE CURÉ DE BLÉRÉ NOMMÉE PAULINE NATAHLIE PAR Mr LEMAITRE PAYS MAIRE DE BLÉRÉ ET Mme NATHALIE COUESIER FEMME HAUBOIS 1er ADJOINT
FONDERIE D’ORLÉANS
De
BOLLÉE AINÉ
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Cette cloche a fait l'objet d'une restauration par l'entreprise BODET Campanaire en 2022/2023.
Elle a été déposé le 13 octobre 2022. Sa repose a eu lieu le 24 mars 2023.
La moyenne sonne en ut. Elle porte le nom de :
Marie-Louise.
Sur ses parois se trouve cette inscription :
L’AN 1855 BÉNITE PAR SON ÉMINENCE F. N. MORLOT CARDINAL ARCHEVEQUE DE TOURS ASSISTÉ DE Mr LEGENDRE CURÉ NOMMÉE MARIE-LOUISE PAR Mr L. H. COCHART COUESEUA ET P. H. COUESEAU DAME DURAND Mr P. LEMAITRE MAIRE
FONDERIE D’ORLÉANS
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Cette cloche a fait l'objet d'une restauration par l'entreprise BODET Campanaire en 2022/2023.
Elle a été déposé le 13 octobre 2022. Sa repose a eu lieu le 24 mars 2023.
Partie supérieure de la cloche, coulée dans la masse et permettant de fixer la cloche au mouton pour faire sonner la cloche.
Le noyau est la partie centrale de la partie supérieure de la cloche située entre la bélière et les anses. L'oxydation de la bélière peut entraîner l'éclatement du noyau.
Le cerveau est la partie supérieure de la cloche sur laquelle se situe la couronne d'anses. Des défauts de coulée et / ou l'éclatement du noyau provoquent des fissures au niveau du cerveau
La bélière est un anneau d'acier inséré dans le cerveau de la cloche et qui sert à suspendre le battant. Suivant le mode de sonnerie (lancé franc, rétrograde...), la bélière peut avoir des formes différentes. L’oxydation de la bélière peut engendrer des fissures du cerveau.
C’est le corps même de la cloche. Généralement et traditionnellement il est fait en airain (un bronze composé généralement de 78 % de cuivre et 22 %d'étain).
Une cloche est un objet « parlant » (archive écrite) ; on trouve souvent sur sa jupe les informations suivantes :
Année
Nom
Filiation ou historique
Évocation religieuse ou fonctionnelle
Dédicace
Parrain, marraine, donateur… personnalités locales ou nationales
Nom/ raison sociale du fondeur
Le battant est une pièce métallique en acier doux, usinée ou forgée, suspendue à l'intérieur de la cloche par le baudrier. Le battant vient frapper le bord de la cloche lors de la mise en volée pour obtenir la sonnerie. Un battant usé, mal dimensionné ou dans un matériau trop dur provoque des fêlures.
Le cumul des années de fonctionnement à la volée use les points de frappe à l'intérieur de la cloche et peuvent entraîner des fissures de la structure.
Les proportions sur-mesure du mouton sont déterminées par rapport au poids de chaque cloche. Les moutons sont réalisés en bois de chêne, produit noble, afin de respecter et valoriser au mieux le patrimoine.
Les brides de suspensions ont des pièces métalliques plates ou rondes servant à suspendre la cloche au mouton. Les brides sont usinées ou forgées à l'ancienne. Des brides mal serrées usent les anses d'une cloche.
L'ensemble constitué par l'autel, le retable et le tabernacle situé dans la chapelle Saint-Pierre a été réalisé par le sculpteur blérois Louis Bory en 1850 ou 1851.
Autel de plan rectangulaire à élévation droite, surmonté d'un gradin et d'un retable compartimenté en 18 panneaux répartis sur deux niveaux et plaqués contre le mur oriental de la chapelle. Le tabernacle est inséré dans le panneau central inférieur ; l'ensemble est réalisé en pierre calcaire blanche et en stuc. L'autel est placé sur une estrade en bois comportant 3 degrés.
La face antérieure de l'autel comporte 5 niches architecturées séparées par des colonnes torses, meublées des quatre Évangélistes et de Jésus bénissant au centre. Au milieu du registre supérieur du retable une console ornée d'un ange tenant un phylactère supporte une statue en plâtre du Christ du Sacré-Cœur.
Un ange tient un phylactère sur lequel est gravée l'inscription : Mitis et humilis corde. (Doux et humble de cœur).
Les fonts baptismaux ont été réalisés et sculptés par Louis Bory, vers 1850.
L’origine de cet orgue réputé avoir été fabriqué en 1845 et provenir de Notre-Dame de la Riche.
Il s’agit d’un instrument composite, qui ne comportait qu’un seul clavier à l’origine. Le facteur d’orgues Louis Bonn y est intervenu en 1875. Le facteur manceau Roger Lambert l’équipe d’un ventilateur électrique en 1953 mais un constat d’état effectué en 1978 signale la quasi ruine de l’instrument.
Restauré par Alain Léon en 2008, il est de nouveau joué.
L'actuel buffet de cet orgue résulte de la superposition de deux parties bien distinctes, construites à des époques différentes. La partie basse, réalisée en chêne, correspond à l'état premier de l'instrument. La façade est compartimentée en trois plates-faces d'égale hauteur, délimitées par des pilastres. Les deux plates-faces latérales sont garnies de cinq tuyaux chacune. La plate face centrale est en plein cintre et composée par neuf tuyaux. Les tuyaux en montre appartiennent à la basse du Prestant 4'. Au-dessus de l'entablement de ce premier buffet se trouve la seconde partie. La façade de cette dernière reprend la même structure en trois plates-faces, mais la plate face centrale est plus haute que les deux autres. Les tuyaux garnissant ces trois plates-faces sont tous des chanoines et servent à masquer les volets de la boite expressive
du Récit. L'ensemble est teinté d'une couleur chêne clair.
Console
Console indépendante retournée, disposée au centre du buffet. Elle a été modifiée par Louis Bonn au moment de l'agrandissement de l'instrument à deux claviers. Deux claviers manuels de 54 touches. Le Grand-Orgue possède 54 notes et le Récit 37 notes. Claviers réalisés en sapin avec frontons à angle droit. Placage des naturelles en ivoire, feintes en ébène. Octave 160 m/m. Tirants de registres disposés horizontalement au-dessus des claviers manuels. Tirants en bois de section ronde. Pommeaux de registres en bois dur avec porcelaine portant le nom du registre. Sous la rangée de registres, deux autres registres, l'un à l'extrême gauche pour l'accouplement des claviers, l'autre à l'extrême droite pour le Trémolo. Petit pédalier en chêne à l'allemande de dix-huit notes en tirasse permanente sur le Grand-Orgue. Placage des feintes en acajou. Au-dessus du pédalier, un repose pieds en fer et deux pédales de combinaisons à cuiller en fer pour l'appel d'anches GO (Trompette 8') et l'expression Récit (à deux positions : ouvert / fermé, très efficace).
Sommiers
L'instrument comporte deux sommiers en chêne de facture traditionnelle à gravures et registres coulissants.
Au Grand Orgue, un sommier chromatique de 54 notes avec ravalement de 6 basses (1,35m larg. x 0,74m prof.). Tampon de laye situé à l'arrière, vissé. Soupapes en sapin en deux parties, peau collée entre les deux parties. Ressorts à trois boucles.
Au Récit, un sommier entièrement chromatique de 37 notes (1,02m larg. x 0,74m prof.). Tampon de laye situé à l'arrière, vissé. Dimension de la boite expressive : (1,02m larg. x 0,76m prof. x 1,34m haut.).
Transmission
Mécanique. Toucher très fatigant lorsque les claviers manuels sont accouplés.
Tirage des jeux
Soufflerie
Dans le soubassement, un grand réservoir à plis parallèles. Pression assurée par des plaques en fontes. Le système de pompe à bras est encore en place côté basses, et utilisable. Ventilateur électrique installé par Alain Léon lors de la restauration de l'orgue en 2008/2009 situé sur le côté dessus du buffet dans une caisse insonorisée.
Tuyauterie
Matériel ancien repris et complété par Louis Bonn lors de l'agrandissement de l'instrument au milieu du XIXème siècle.
Plaque funéraire de Marie Anne Geneviève Delpesche fille de Jean Delpesche et de Marie Anne Geneviève Boisson, épouse d’Étienne Jacques Guilleraut seigneur de Bléré, décédée le 4 octobre 1716.
Inscription :
« Marie Anne Geneviève Delpesche fille de Jean Delpesche chevalier seigneur de Mérinville conseiller du roy en sa cour de parlement à Paris et de Marie Anne Geneviève Boisson épouse de messire Etienne Jacques Guillerault chevalier seigneur chastelin des villes et chastellenie de Bléré Lacroix et autres lieux conseiller du roy en sa cour de parlement et commissaire des requeste du palais de Paris décédée le 4 octobre 1716 à cinq heure un quart du matin. »
Le coq est en cuivre jaune et porte sur sa queue les inscriptions suivantes :
Nerete Cl.-Roguet Mn: 1838 - Clerget F F 1838 - 1878 Bardou
F t. - Louault, descendu le 7-6-1957 - Poitou, Périvier,
Melot, G. Charron, Perrin, Gantier, remonté le 13-11-1957
On lit aussi les noms suivants :
Mallet Sr, Berger Cr, Saunier, Gascon
Suite à sa restauration provoquée par un « coup de foudre » en date du 30 juillet 1978, le dernier inscrit est :
H Chauvelin 26-1-1979